À l’heure où les « escape game » fleurissent dans toute la France, la Maison diocésaine de Merville (Nord) s’est inspiré du phénomène pour développer son propre scénario… à des fins d’évangélisation.La scène se déroule à la Maison diocésaine de Merville, dans le Nord. Les participants de « Missio Game » se retrouvent dans deux pièces poussiéreuses à moitié plongées dans le noir. Il s’agit, d’après le scénario, d’un ancien séminaire. Les joueurs sont plongés en 1970, juste après que les séminaristes ont mystérieusement abandonné les lieux. Une photo de Paul VI, alors pape, est visible, ainsi que de vieux ouvrages de l’époque. Dans cette ambiance à la fois rétro et lugubre, les équipes, qui comptent entre six et huit personnes, doivent découvrir pourquoi les séminaristes ont disparu.
Une Église en sortie
Derrière ce concept, nous retrouvons trois hommes : le père Xavier Behaegel, prêtre chargé de la pastorale des jeunes du diocèse de Lille, qui a eu l’idée du jeu ; Kévin Dauthuille, chef scout à Villeneuve-d’Ascq, qui fort de son expérience dans les loisirs a conçu les énigmes ; et Stéphane Haar, agent d’entretien de la Maison d’accueil et ancien président de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), qui a aménagé les pièces. Pour ce dernier, contacté par Aleteia, il s’agit de faire suite aux propos du pape François, qui exigeait une « Église en sortie ».
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Le jeune homme explique qu’avec la JOC, il a été « habitué à utiliser des moyens originaux pour faire découvrir la foi aux jeunes ». « Le but avec ce type d’initiatives, c’est d’éveiller la curiosité des jeunes », poursuit-il. Pour le père Xavier Behaegel, ce sont les énigmes proposées qui doivent jouer ce rôle. « Nous trouvons par exemple un rébus où il faut trouver un extrait de la lettre de saint Paul aux Thessaloniciens, ou une devinette qui porte sur la généalogie de Jésus », explique-t-il. Mais selon lui, certaines devinettes pourraient aussi porter « sur de grands personnages bibliques ou des saints ». De son côté, Kévin Dauthuille y voit un moyen de « démocratiser et dépoussiérer le message catholique ». « Nous voulons attirer des jeunes avec des thématiques catholiques », souligne-t-il.
Moins de trois mois ont suffi aux trois compères pour mettre les énigmes sur pied, et quatre jours pour préparer la maison. Une quinzaine de jeunes prêtres, avec moins de dix ans d’ordination ont testé le jeu. « Il ont beaucoup aimé les énigmes et le concept » affirme le père Xavier Behaegel. Il a néanmoins fallu simplifier les énigmes, afin qu’elles soient accessibles à tous. À terme, les trois hommes aimeraient développer le concept, afin de le décliner à plusieurs catégories d’âge et à plusieurs niveaux, toujours avec pour objectif d’évangéliser le plus possible.