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Que se passe-t-il à notre mort ?

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Père François Labadens - publié le 01/11/17
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Aujourd’hui nous fêtons la Toussaint et demain nous prierons pour ceux qui sont morts. C’est un moment particulier qui ravive parfois beaucoup de souffrances et qui nous pose la question du sens de notre propre vie. Heureusement, la foi chrétienne nous permet d’avancer avec confiance à la rencontre de Jésus qui est “venu nous préparer une place” !

Pourquoi Dieu nous a créés ?

Il n’avait pas besoin de nous et pourtant il nous a donné la vie. Il nous a créés tout simplement par amour, pour nous partager son bonheur infini. D’ailleurs nous sentons dans notre cœur ce besoin infini (et parfois douloureux) d’aimer et d’être aimé. C’est une marque d’éternité que Dieu met en nous pour nous attirer à lui : il est le seul à pouvoir remplir infiniment notre cœur.

Considérons notre vie comme une demi-droite, qui a un début mais pas de fin. C’est vrai : à notre conception Dieu nous donne la vie pour toujours. Or sur cette demi-droite il y a comme un voile qui cache la suite, c’est la mort. Mais la mort n’est qu’une étape, elle ne change pas vraiment ce que nous sommes. Elle marque simplement la fin de notre pèlerinage terrestre pour nous introduire face à face avec Dieu pour l’éternité. Si nous l’acceptons.

Quel choix à la mort ?

Notre vie est comme un entraînement à recevoir ce que nous ne pouvons pas nous donner nous-même : la Vie Éternelle. Cela paraît facile comme cela, mais combien de fois par jour nous estimons que nous n’avons pas besoin de Dieu ? Alors que notre vie est justement faite pour accueillir son amour et sa Miséricorde !

À notre mort, c’est-à-dire lors de la séparation de notre corps et de notre âme, il n’y a pas “d’entretien d’embauche” où Jésus demanderait si on l’aime. C’est pendant notre vie terrestre que nous accueillons la Miséricorde de Dieu ou de que nous la rejetons. Voilà ce qui fait la grandeur et la beauté de toutes nos actions : elles ont un poids d’éternité !

Heureusement la mort est un processus qui n’est pas immédiat, et dans chaque Je vous salue Marie nous demandons à notre Mère de prier pour nous “maintenant et à l’heure de notre mort”. Nous pouvons donc compter sur son secours aux derniers moments de notre vie.

Le jugement à la mort

Le Ciel

À notre mort se tient donc un premier jugement (appelé jugement particulier) qui oriente vers les deux réalités finales : le Ciel ou l’enfer. Le Ciel est ce lieu où nous recevons ce que nous avons cherché toute notre vie : l’amour infini de Dieu. Nous pourrons voir Dieu face à face et nous y retrouverons tous ceux que nous avons aimés, et nous partagerons avec eux un amour également infini. “L’éternité c’est long, surtout vers la fin” nous dit Woody Allen. Mais pas de souci avec le Ciel, nous ne nous y ennuierons pas ! Il suffit de voir que Jésus nous en parle toujours en termes de “noces éternelles” ou de “festin” !

Le Purgatoire

L’arrivée au Ciel peut être précédée d’un temps de purification que l’on appelle le Purgatoire. C’est un temps où, si l’on n’a pas accueilli complètement la Miséricorde de Dieu durant notre vie terrestre, nous avons comme un “temps de rattrapage”. De ce fait, les âmes au Purgatoire ne peuvent plus rien pour elles-mêmes et comptent sur la prière de l’Église sur terre et des saints du Ciel. Voilà pourquoi nous prions et célébrons des messes pour les défunts ! Même s’il est compliqué de parler de temps, le passage au Purgatoire a une certaine durée qui permet au cœur de se purifier de ses péchés pour accueillir pleinement l’amour infini dont Dieu veut le combler.


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Comment aller au Ciel sans passer par le purgatoire ?

L’enfer

Certains peuvent décider volontairement pendant leur vie terrestre de ne pas recevoir la Miséricorde de Dieu (c’est ce que Jésus va nommer le “péché contre l’Esprit”). Même dans ce cas dramatique, Dieu respecte toujours la volonté de l’homme… Ils continueront donc éternellement leur vie en dehors de la présence de Dieu. Or Dieu est la source de l’amour dont nous avons chacun infiniment besoin… Ce choix terrible est magnifiquement illustré par la septième Chronique de Narnia où les nains, dans leur orgueil, se mettent en cercle en se cachant les yeux pour refuser de regarder le Prince qui passe pour leur donner la vie.

Notons cependant que si l’Église catholique considère que des personnes sont saintes, c’est-à-dire qu’elles sont avec certitude au Ciel, elle ne s’est jamais prononcée sur la présence de quelqu’un en particulier en enfer.


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Les trois souffrances de l’Enfer

Le jugement dernier et la Résurrection des morts

Un autre évènement important a lieu sur la demi-droite qui représente notre vie, c’est le temps de la fin du monde, du retour glorieux du Christ. Nous le disons dans le Credo : “Nous attendons son retour dans la Gloire”. Ce moment arrivera, mais nous ne savons pas quand. Voilà pourquoi Jésus nous appelle à veiller.

La fin du monde donnera lieu au Jugement Dernier qui donnera “le sens ultime de toute l’œuvre de la Création”. Ce sera le moment de la confirmation du premier jugement porté à notre mort. Et le moment d’un événement extraordinaire : notre monde sera transformé en une nouvelle création absolument parfaite. Par ailleurs, la mort avait séparé l’âme du corps, mais lors du Jugement Dernier notre corps nous sera donné de nouveau. Difficile d’en préciser l’âge et les propriétés exactes, mais ce sera réellement notre corps, c’est-à-dire nous. Pensons à Jésus  après sa Résurrection : c’est bien lui, mais son corps a des propriétés physiques un peu différentes. Nous vivrons donc éternellement dans une nouvelle création physique parfaite où “il n’y aura plus ni deuil, ni cri ni douleur”. Nous serons face à Dieu en présence de tous nos proches pour une “éternité de délices”. Voilà ce que Dieu désire pour nous, et voilà pourquoi il nous a créés !

Dans notre vie terrestre Dieu nous donne tout ce dont nous avons besoin pour accueillir sa Miséricorde. Dans l’Église catholique, il nous donne en particulier le sacrement du baptême qui fait de nous ses enfants bien-aimés, le sacrement de l’Eucharistie qui nous donne la force d’avancer sur la route du Ciel, et le sacrement du pardon qui entraîne notre cœur à accueillir sa Miséricorde. Tout cela pour que nous puissions avancer avec certitude sur la demi-droite de notre vie éternelle !

 

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