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Mon conjoint, ce cadeau de Dieu

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Famille Chrétienne - publié le 27/10/17
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Famille Chrétienne publie “Un mariage heureux, j’en rêve… Y’a un mode d’emploi ?”, le deuxième tome de sa collection de livres “Les Questions spi de Marie”, à destination des jeunes catholiques, pour répondre avec humour et profondeur à leurs grandes questions spirituelles. Extrait.Jour J : “Je te reçois comme époux et je me donne à toi, pour t’aimer fidèlement tout au long de notre vie.” Regard embué, cœur qui bat la chamade.

J+3 ans : “Chérie, tu devrais ranger le placard de façon logique, comme ma mère…” “#§@%$ ! Et puis quoi encore ?! ” Hum. Le conjoint, un cadeau de Dieu ? Faut pas pousser, non ? Eh bien, si. Petite méditation-médication pour tous les jours, et même pour les jours de crise !

C’est Dieu qui me donne mon conjoint

Comme l’exprime très clairement la liturgie du mariage, les époux sont un cadeau l’un pour l’autre, l’un par l’autre. Ce cadeau, reçu des mains de Dieu, se renouvelle de jour en jour au fil de la vie conjugale. Et si nous prenions le temps de redécouvrir avec un regard neuf l’époux, l’épouse que Dieu nous a donné ? Chaque matin, Dieu m’offre mon conjoint comme un don d’amour ; chaque matin, il m’invite à le recevoir comme époux. “Oui, Seigneur, je reçois X comme époux/épouse et je me donne à lui/elle pour l’aimer fidèlement tout au long de ce jour” : telle pourrait être notre prière conjugale, comme un renouvellement quotidien des promesses de notre mariage.

Bien sûr, dans certaines situations particulièrement difficiles, il peut paraître bien rude, voire intolérable, de recevoir son conjoint comme un don de Dieu. Certains ont peut-être envie de dire : “Ce cadeau, je m’en passerais bien.” Pourtant, ce sont les époux eux-mêmes qui ont demandé à Dieu de s’impliquer dans leur mariage, de les donner l’un à l’autre comme époux. Or, si Dieu s’engage dans ce don du mariage, c’est pour toujours, donc pour tous les jours ! Si Dieu m’offre mon époux, mon épouse chaque matin, c’est parce que je le lui ai demandé en me mariant. Puisque c’est Dieu qui me donne mon conjoint, je n’ai pas à m’inquiéter. Après quelques mois ou quelques années de mariage, lorsqu’adviennent des épreuves ou des orages, certains époux se demandent s’ils n’ont pas fait fausse route : “Je me suis trompé(e). Ce n’est pas lui, ce n’est pas elle que j’aurais dû épouser.” Ou encore : “Étais-je bien fait(e) pour le mariage ?” Et le doute s’insinue, devient lancinant. Le Malin est très habile, et il a tôt fait de nous entortiller dans un tas de mensonges.

Dieu s’est porté garant de mon choix

Certes, si j’avais été tout(e) seul(e) à choisir mon conjoint, je pourrais douter de la justesse de cette décision. Mais, dans le mariage, Dieu s’est engagé : il s’est porté garant de mon choix. Désormais, c’est de lui que je reçois mon conjoint, de lui, qui m’aime plus que personne ne m’aimera jamais, de lui, qui veut mon bonheur et celui de mon conjoint. Le conjoint qui m’est offert aujourd’hui est le même que celui que j’ai reçu le jour de mon mariage. En apparence, il a peut-être changé, vieilli ; les difficultés de la vie ont modifié son caractère, une maladie ou un accident ont porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, etc. Plus encore, mon regard sur lui a changé, surtout si j’ai été blessé(e) par une infidélité, une méchanceté dont je ne l’aurais pas cru capable. Et je peux protester : “Ce n’est pas cette personne-là que j’ai épousée !” Pourtant, seules les apparences ont changé : la personne, en ce qu’elle a d’unique et d’infiniment précieux, est toujours là.

Réjouissons-nous lorsque tombent les illusions qui sont mensonges

“Je te reçois comme époux et je me donne à toi.” S’il n’est pas toujours facile d’accueillir l’autre avec ses défauts et ses limites, il est parfois plus difficile encore de consentir à se donner à lui tel que l’on est, avec ses propres faiblesses. Combien de malentendus naissent de la peur qu’ont les conjoints de se décevoir l’un l’autre, oubliant que la déception la plus terrible est toujours celle du manque de confiance. “Crois-tu que je ne t’ai épousé(e) que pour ton apparence physique, tes talents artistiques, tes prouesses professionnelles ?”.

“Je te reçois et je me donne à toi en vérité.” Une des merveilles de la vie conjugale est qu’elle offre de découvrir peu à peu son conjoint dans la réalité de ce qu’il est vraiment. Réjouissons-nous lorsque tombent les illusions, car les illusions sont mensonges. La réalité est toujours plus grande que le rêve, parce qu’elle est vraie. Demandons à l’Esprit Saint, non la lucidité meurtrière de celui qui décèle avec une dangereuse acuité les failles et les fautes de l’autre, mais la lumineuse clairvoyance de l’amour. Personne ne nous voit plus en vérité que Dieu lui-même : pourtant, personne ne s’émerveille plus que lui devant ce que nous sommes.

Regarder notre conjoint avec les yeux de Dieu, c’est découvrir, sous les plaies qui le défigurent, l’ineffable beauté du Fils de Dieu.


Un mariage heureux, j’en rêve… Y’a un mode d’emploi ?, 13,90 euros. En vente en librairie et sur le site de Famille Chrétienne.

Retrouvez Marie sur sa page Facebook et sur son blog.

Un mariage heureux, j’en rêve… Y’a un mode d’emploi ?

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