L’association pro-vie Alliance VITA a réalisé une enquête de rue sur le thème : « Qu’aimeriez-vous faire avant de mourir ? »Dans le cadre de sa campagne d’information, intitulée « Anticipons avant de mourir » quelques 1000 volontaires d’Alliance VITA ont tenu des stands dans une centaine de centres-villes de France le 19 octobre dernier. Il s’agissait pour eux de populariser la sortie prochaine de leur guide sur les nouvelles directives anticipées sur la fin de vie. L’occasion d’interroger les passants en leur demandant : « Qu’aimeriez-vous faire avant de mourir ? » Forte de 4 587 réponses, cette enquête de rue souligne d’une part qu’il est difficile de parler de la mort au premier abord. Et que d’autre part, une fois cette barrière franchie, la discussion s’avère libératrice.
Une quête de spiritualité
Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA et coordinatrice des services d’écoute de l’association nous explique que le sujet de la mort « libère beaucoup d’énergie ». Selon elle, cela permet de « réfléchir à ce qui a du sens ». Deux types de réponses se détachent : celles qui concernent l’accomplissement d’un absolu, parfois inaccessible, et celles qui sont liées aux relations avec les autres.
Un premier groupe de répondants explique vouloir voyager, rechercher des sensations fortes, notamment avec des sports extrêmes. Certains espèrent pouvoir accomplir un devoir vis-à-vis de l’humanité, ou un grande action. Caroline Roux relève que « ce sont principalement les hommes », qui représentent 44% des sondés, « qui sont en recherche d’action ». La déléguée générale, adjointe de l’association note également que « les plus jeunes ont aussi souvent besoin d’accomplissement ».
D’autres insistent sur la nécessité relationnelle qui entoure la mort. Des personnes aspirent à « être sur la plage de sa jeunesse avec sa femme et ses enfants » ou bien à « avoir transmis de bonnes valeurs à ma fille ». D’autres souhaitent « dire je t’aime » à leurs famille et leurs amis. Caroline Roux explique que ces attentes sont plus fréquentes chez les femmes et les personnes âgées. Elle précise cependant « qu’il ne faut pas pour autant en tirer des conclusions absolues ». L’ensemble des verbatim souligne également un « besoin de spiritualité », selon la déléguée générale adjointe. Elle constate néanmoins qu’il n’est « pas forcément religieux : il peut simplement s’agir de trouver la paix avec soi ou avec ses proches ou de se faire pardonner ».