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Le Sacré-Cœur de Montmartre en rouge pour les victimes des persécutions religieuses

Le Sacré Coeur de Montmartre illuminé en rouge.

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La basilique du Sacré-Cœur s’est parée de rouge à la nuit tombée jeudi 12 octobre. L’AED à l’origine de cette initiative souhaitait alerter le grand public sur les menaces qui pèsent sur les libertés religieuses à travers le monde.Pour ses 70 ans, l’Aide à l’Église en détresse (AED) a décidé d’interpeller le grand public sur les menaces qui pèsent sur les libertés religieuses dans le monde. Avant le Sacré-Cœur, l’association avait déjà illuminé en rouge la fontaine de Trévi en Italie, l’abbaye de Westminster, la Jewish Liberal Synagogue et l’Imam Khoei Centre au Royaume-Uni, et le Christ Rédempteur de Rio au Brésil en août 2017. « La démarche n’a rien d’innovante, depuis quelques temps, la Tour Eiffel est régulièrement illuminée, en hommage aux victimes des attentats » rappelle Marc Fromager, directeur de l’AED. Mais cette fois le lieu, la basilique du Sacré-Cœur, située sur la butte Montmartre, « Mont des Martyrs » en vieux français, est chargée de symboles. « On voulait quoiqu’il arrive un édifice religieux » précise Marc Fromager.

L’envie de sensibiliser les Parisiens

L’événement se préparait depuis le printemps. Les organisateurs ont rapidement obtenu la bénédiction du recteur de la Basilique, des bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre et de la mairie de Paris. D’après Marc Fromager, l’objectif est multiple. « En plus d’un mémorial pour les victimes de persécutions religieuses, nous désirons lancer un appel pour la liberté religieuse », précise l’organisateur, qui admet « vouloir sensibiliser les Parisiens à ces problèmes, avec un visuel rouge marquant au-dessus de la colline ». Cela semble en bonne voie, puisque « plusieurs médias ont montré leur intérêt ».

L’AED, qui a « pour mission de soutenir l’Église partout dans le monde », accorde une grande importance à la question des libertés religieuses. « Cette question touche toutes les religions, mais en premier lieu les chrétiens, qui en pâtissent le plus », affirme Marc Fromager. Agissant « dans 150 pays touchés par la persécution religieuse ou le dénuement », l’association publie tous les deux ans un rapport sur les libertés religieuses. Celui-ci est « rédigé par une équipe interne, notamment composée de journalistes indépendants ». Marc Fromager explique que « d’après le dernier rapport, la liberté stagne, même dans les pays où elle était déjà mauvaise ». 
https://vimeo.com/238060072
 
En réalité, le dernier rapport de l’AED, publié en 2016, fait état d’une légère dégradation. Sur les 196 pays étudiés, 38 ont subi d’importantes violations relevant soit de la persécution, soit de la discrimination. Marc Fromager et l’AED estiment pourtant que « liberté religieuse et paix sont liées ». Selon lui, « dans tous les conflits, il y a une dimension religieuse, même si d’autres facteurs sociaux et économiques jouent aussi ». « Le Moyen-Orient, où les chrétiens et les yézidis sont en difficulté dans de nombreux territoires, mais aussi les sunnites et les chiites, en est le parfait exemple ».



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