Pendant une semaine, un bus de l’organisation CitizenGo a sillonné l’Île-de-France afin de dénoncer la théorie du genre.Du 3 au 8 octobre, le bus peint en jaune et bardé de slogans a fait étape dans plusieurs lieux emblématiques de la région parisienne afin de dénoncer « l’enseignement de la théorie du genre à l’école ». Une action qui s’inscrit dans une démarche internationale puisque des bus du même genre ont circulé ces dernières semaines en Espagne, en Italie, en Allemagne, aux États-Unis, au Mexique et dans trois pays d’Amérique latine.
Une initiative dénoncée mais pas interdite
« Nous voulons, par cette pétition et par notre bus, faire savoir à tous les parents d’élèves que l’identité des enfants n’est pas un jeu » explique CitizenGo dans une pétition mise en ligne le 25 septembre et qui a recueilli plus de 7 500 signatures dans l’Hexagone. L’initiative a fait polémique. Le 3 octobre, « un collectif d’associations engagées dans la lutte pour les droits des lesbiennes, gays, bi et trans » a dénoncé un « bus de la honte » dans les colonnes de Libération. Parmi les signataires appelant « à faire barrage par les mots et l’action à la propagande réactionnaire », figuraient notamment AIDES, des fédérations d’Act-Up, des centres LGBT ou la Sgen-CFDT.
Quelques jours plus tard, la mairie de Paris publiait un communiqué conjoint avec la celle de Saint-Denis pour « condamner » la démarche de CitizenGo. Pour la mairie PS, « CitizenGo ne vise qu’à propager une vision obscurantiste de la société ». Des déclarations qui n’ont pas empêché le bus de circuler et aller à la rencontre des habitants de Paris, mais aussi d’Asnières (92), de Bondy (93), ou de Saint-Maur-des-Fossés (94). Sur les réseaux sociaux, l’organisation s’est jouée des attaques dénonçant une « liberté d’expression menacée » pour s’en servir comme un élément de communication.
https://twitter.com/CitizenGOfr/status/916323394710360065