Un homme a fait irruption ce jeudi 5 octobre pendant la messe célébrée dans l’église Sainte-Croix de Nantes.Alors qu’une cinquantaine de paroissiens assistaient à une messe débutée à 11h15, « un individu est entré dans l’église vers 11h40 et a mis le prêtre en joue avec une arme de poing » a indiqué le procureur de la République, Pierre Sennès. Selon des témoignages rapportés par les médias locaux, l’homme d’une trentaine d’années s’est approché de l’autel alors que le prêtre venait de terminer son homélie. Devant la menace, celui-ci s’est réfugié dans la sacristie. L’agresseur s’est alors tourné vers l’assistance pour s’adresser à elle dans des termes confus.
Une femme présente dans l’église a rapporté au quotidien Ouest France le comportement étrange de cet individu. Selon elle, elle aurait échangé avec lui quelques instants avant son geste. « Il m’a dit : “Regardez comme les gens souffrent. J’ai la solution pour eux. Mais protégez-moi, madame.””, a-t-elle raconté. « Il a soulevé sa chemise pour me montrer l’arme. Et là, il m’a dit : “Vous connaissez BFM TV ? Je vais rentrer, je vais tirer partout. On va parler de moi.””
C’est une religieuse présente dans l’église qui a prévenu les forces de l’ordre. L’homme a été interpellé sans difficulté dans le fond de l’église. « L’arme a été saisie, on va déterminer s’il s’agit d’une arme factice ou réelle » a précisé le procureur avant d’ajouter que la PJ de Nantes s’occuperait de l’enquête. « On va étudier la personnalité du suspect (…) qui a tenu des propos qu’on est en train de décrypter. Pour l’instant, on ne parle pas de terrorisme » a-t-il précisé.
Une « génuflexion en montant vers l’autel »
Dans un texte publié dans l’après-midi sur Facebook, sœur Marie-Anne, de la Fraternité Bénédictine Apostolique à Nantes, a tenu à dire « Merci » à l’ensemble des personnes présentes dans l’église. Revenant avec mesure sur cet événement, la religieuse a salué le sang-froid et le courage de plusieurs personnes de l’assistance. « Pas de cris de panique, seulement un “Père !” qui a retenti avec force invitant le prêtre à se retirer et se mettre à l’abri » raconte ainsi sœur Marie-Anne. « Dans le chœur, le servant est resté calme. Il a pris l’arme posée un instant sur l’autel par le jeune homme. C’est ce qu’on appelle un calme désarmant, ironise-t-elle. MERCI à toi Guy ».
Ces instants déstabilisants ont aussi permis à certains de faire montre de quiétude. Ainsi sœur Marie-Anne décrit « cet homme qui est sorti du rang pour aller rejoindre Guy aux côtés du jeune homme. Et vous Monsieur, qui aviez l’air si déterminé en vous avançant dans l’allée, sans oublier votre génuflexion en montant vers l’autel, certains pensent que vous étiez peut-être un ange… »
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