Politiques, ONG et géants du web sont rassemblés pour la première fois à Rome du 3 au 6 octobre 2017, sous l’égide du Vatican, pour lutter contre la pédo-pornographie sur internet. Entretien avec Joanna Shields, représentant spécial du Premier ministre britannique.Aleteia : Quel est l’objectif de cette grande première ?
Joanna Shields : Le but de ce congrès est de rassembler les compétences, d’étudier l’impact des abus sur la santé mentale des jeunes. Nous voulons aussi comprendre le phénomène des abus en ligne commis contre des enfants : abus, exploitation, trafic etc. Notre espoir est de réussir à mieux soutenir les victimes de l’exploitation et des abus en ligne.
Quel est l’apport de l’Église catholique dans la protection des mineurs sur internet ?
Selon moi, ces problèmes nécessitent de réunir toutes les parties prenantes, pour prévenir les abus. Les groupes religieux sont très importants pour unir les gens, spécialement quand ils ont besoin d’aide et de soutien. Et l’Église apporte aussi sa grande capacité de recherche, par l’intermédiaire de l’Université grégorienne, qui accueille les débats.
Qu’attendez-vous du pape François, qui vous recevra vendredi ?
J’espère que le Saint-Père pourra contribuer à rendre publiques toutes les informations recueillies durant le congrès. Afin que les gens commencent à en parler, pour que les experts rejoignent le débat. Et aussi pour que des financements soient débloqués pour la recherche universitaire. Le pape François a donné une conférence TED [diffusée le 25 avril dernier, ndlr], et cela a montré à quel point il peut être influent sur la scène mondiale. Quand il dit quelque chose, les gens l’écoutent. Or nous avons besoin de médiatiser le plus possible cette problématique, car il est très difficile d’en parler.
Propos recueillis à Rome par Xavier Le Normand, I.MEDIA.