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Coup de rabot sur la Paje, les associations familiales montent au créneau

French Economy Minister Bruno Le Maire
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Kévin Boucaud-Victoire - publié le 29/09/17
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Des associations de défense de la famille s’opposent à la baisse de la Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) annoncée par le gouvernement dans le cadre de son projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) présenté cette semaine par le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire ne satisfait pas toutes les associations de défense de la famille. Comme l’avait annoncé la ministre de la Santé et des Solidarités Agnès Buzyn, les aides accordées aux familles monoparentales pour la garde de leurs enfants à domicile, chez une assistante maternelle ou en microcrèche, vont augmenter de 30%. « Aujourd’hui, il y a trois millions d’enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté, beaucoup d’eux vivent dans des familles monoparentales. Ces familles ont des difficultés d’accès aux crèches et donc aussi au travail » justifie-t-elle.

Mais pour financer cette mesure, qui coûtera 40 millions d’euros par an, le gouvernement a décidé de raboter le montant de la Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) qui profite à toutes les familles. Pour les enfants nés après juin 2018, cette prestation sera désormais alignée sur celui du Complément familial (CF), versé sous conditions aux parents ayant au moins trois enfants à charge. Concrètement, la Paje passera de 184 à 170 euros par mois pour les familles qui bénéficient du taux plein.

L’Unaf vent debout

Une mesure mal accueillie par l’Union nationale des associations familiales (Unaf), qui regroupe plusieurs associations familiales. Dans un communiqué, l’association dénonce un « mauvais signal adressé aux parents qui souhaiteraient avoir un nouvel enfant ». Pour elle, la Paje, dont bénéficie 1,64 million de famille, est « un pilier de l’aide à la conciliation vie familiale et vie professionnelle : elle permet notamment aux parents de financer la garde de leurs enfants pendant qu’ils travaillent ». Ainsi, « sa réduction nuira directement à l’égalité femmes / hommes et à l’emploi ». L’Unaf relève que c’est 500 millions d’euros qui seront économisés avec cette baisse, soit bien plus que ce qui sera donné aux familles monoparentales.

Membre de l’Unaf, la Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC) s’insurge contre la mesure, qui participe au « matraquage des familles amorcé par Hollande avec la baisse du plafond du coefficient familial et la baisse des allocations familiales pour les ménages les plus aisés ». Selon l’association, les gouvernements n’arrivent plus à « faire la distinction entre la politique familiale et la politique sociale ». Pour elle, « les familles avec enfants ont des coûts supplémentaires que n’ont pas celles sans enfants ». De plus, « sans tomber dans aucune forme de natalisme, il faut voir que les enfants représentent un investissement sur l’avenir, car ils stimuleront la croissance économique et participeront au futur paiement des retraites ».

La CNAFC cite également deux études, publiées en 2017, l’une par l’Insee et l’autre de l’Unaf, qui montrent que « les familles ne peuvent pas avoir le nombre d’enfants désiré, à cause de problèmes budgétaire ». Les Associations des familles protestantes (AFP), également membres de l’Unaf, sont plus prudentes. Selon elles, « se prononcer sur une mesure est très compliqué ». Les AFP saluent certaines mesures qui « vont dans le bon sens », comme la hausse des aides accordées pour la garde des enfants mais juge « l’ensemble négatif », se rangeant ainsi derrière la position de de l’Unaf.


AFC; DIVORCE
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