Le président de la République a prononcé un véritable plaidoyer pour les chrétiens d’Orient lors de l’inauguration de l’exposition qui leur est consacrée à l’Institut du monde arabe, à Paris. Deux mois après son hommage au père Hamel, où il avait multiplié les références chrétiennes et trois jours après son discours pour les protestants, Emmanuel Macron s’est adressé directement aux chrétiens d’Orient, lors de l’inauguration lundi 25 septembre de l’exposition de l’Institut du monde arabe (IMA) « Chrétiens d’Orient, deux mille ans d’histoire ».
La France protectrice des chrétiens d’Orient
« Vous êtes la trace vibrante de ce qui résiste à l’imbécillité des hommes » a déclaré le président de la République aux chrétiens d’Orient présents dans la salle, parmi lesquels des patriarches et plusieurs prêtres. Emmanuel Macron s’est montré soucieux d’évoquer à la foi l’histoire et l’actualité de ces minorités. « Je veux dire aux chrétiens d’Orient que la France est à leurs côtés, que notre priorité sera bien la défense de leur histoire », a-t-il assuré, rappelant ainsi l’engagement de la France aux côtés des chrétiens d’Orient, dont elle se considère depuis longtemps comme la protectrice.
À l’@imarabe pour l'inauguration #ChrétiensOrientIMA, discours d'@EmmanuelMacron, du @General_Aoun et de @jack_lang.https://t.co/yBopYOP4Ij
— Élysée (@Elysee) September 25, 2017
Rappelant les persécutions actuelles, les « 6 à 8 millions de coptes » en difficulté en Égypte, et surtout la situation extrêmement difficile en Syrie et au Liban, le président n’a pas voulu laisser le monopole de leur défense aux partisans de Bachar al-Assad ou à l’extrême droite européenne. « Non. Défendre les chrétiens d’Orient, ce n’est pas défendre Bachar al-Assad. Défendre les chrétiens d’Orient, c’est être à la hauteur de l’exigence historique qui est la nôtre », a-t-il expliqué.
Pour finir, Emmanuel Macron a élargi son propos, estimant que la solution politique et durable en Syrie passe par la protection de « toutes les minorités ». « Partout où des minorités défendent leur foi, la France est à leurs côtés (…) parce que nous croyons au pluralisme », a conclu le Président.