Sainte Clelia Barbieri a fondé les sœurs minimes de Notre-Dame des Douleurs en 1868. Sa voix continue de résonner auprès des religieuses de la communauté, encore active aujourd’hui. Née le 13 février 1847 à Budrie, un petit village à côté de Bologne, en Italie, Clelia Barbieri est élevée dans l’amour de Dieu. Ses parents s’efforcent de lui transmettre une foi forte et solide, avec succès. Un jour, alors qu’elle est encore enfant, elle demande : “Maman, que dois-je faire pour devenir sainte ?”.
Après la mort de son père, qui la laisse orpheline à 8 ans, Clelia se consacre au tissage, à la couture et à la prière. Compte tenu de ses nombreux dons spirituels, elle est autorisée à recevoir la communion à l’âge de 11 ans, à une époque où la plupart des croyants recevaient l’Eucharistie pour la première fois à un âge plus avancé.
Première expérience mystique
Sa première communion marque un tournant dans sa vie : c’est à ce moment là qu’elle vit sa première expérience mystique, faisant un acte d’une contrition exceptionnelle et d’une repentance pour ses propres péchés et ceux du monde. Dès lors, sa spiritualité restera marquée par la dévotion à Notre-Dame des douleurs et à la Sainte-Croix.
Rapidement le désir croît en elle de servir les pauvres et les plus vulnérables. Elle s’engage d’abord dans un groupe de sa paroisse, “les travailleurs du catéchisme chrétien”, où elle est admise comme professeur assistante, jusqu’à ce qu’un groupe de jeunes femmes décide de la choisir pour être à la tête d’une nouvelle communauté, qu’elles entendent consacrer à une vie contemplative au service des plus pauvres.
Au service des plus pauvres
Les sœurs minimes de Notre-Dame des douleurs voient ainsi le jour le 1er mai 1868. Clelia Barbiera n’a que 21 ans. La petite communauté se met alors au travail en aidant les plus démunis et les personnes en marge. Elle s’applique notamment à enseigner le catéchisme aux fermiers et paysans de la région.
Clelia Barbieri devait cependant être appelée à Dieu peu de temps après. Elle rejoint le ciel à 23 ans, le 13 juillet 1870, des suites d’une tuberculose qu’elle a toujours eue. Elle déclare à ses sœurs avant de mourir :
“Je pars mais je ne vous abandonnerai jamais. Quand s’établira une nouvelle communauté à côté de l’église, dans le champ de luzerne, je ne serai plus avec vous… Vous serez de plus en plus nombreuses et vous vous étendrez au-delà des plaines et des montagnes pour travailler les vignes du Seigneur. Un jour viendra où hommes et femmes de partout accoureront à Budrie avec calèche et chevaux… Je vais au Paradis et tous ceux qui mourront dans notre communauté accèderont à la vie éternelle”.
Endeuillée par le départ soudain de sa fondatrice, la communauté découvre vite qu’elle demeure spirituellement présente auprès des religieuses.
Postérité et grâces
Certains témoignages rapportent que “dès le premier anniversaire de sa mort, Clelia Barbieri a commencé à prier à l’unisson avec les autres religieuses. Cela a été vécu et relaté, au fil des ans, par des milliers de personnes. Et pas seulement des religieuses mais aussi par d’autres personnes tels que des prêtres, des évêques, des cardinaux et même des docteurs, des avocats et des non-croyants”.
L’une des sœurs confirme : “Oui, c’est vrai, tous les jours quand nous prions à l’église, la voix de sainte Clelia se joint à la nôtre… C’est un phénomène aussi déconcertant que magnifique. Pour nous, écouter cette voix est comme sentir la caresse d’une mère. Cela nous procure une vraie joie”.
Clelia Barbieri a été canonisée par saint Jean Paul II en 1989 et son exemple d’humilité et de foi à un si jeune âge continue d’inspirer dans le monde entier. Les sœurs minimes de Notre-Dame des douleurs se sont depuis étendues et sont présentes aujourd’hui dans toute l’Italie, en Inde, en Tanzanie et au Brésil.
Lire aussi :
[EN IMAGES] Qui sont les onze saintes carmélites ?