La conférence épiscopale zambienne alerte l’opinion contre le développement des “fêtes du sexe” : des pratiques à haut risque qui se multiplient de manière inquiétante.C’est un phénomène qui serait en pleine expansion en Zambie : des orgies sexuelles improvisées, réunissant des dizaines de mineurs passablement alcoolisés. Le 3 septembre dernier, prévenue par le voisinage, la police a ainsi surpris près de 70 jeunes âgés de 13 à 18 ans, réunis dans une maison de Lusaka, la capitale, pour se livrer à de telles pratiques. Des “fêtes sexuelles” comparables avaient déjà été constatée dans la ville ainsi qu’à Livingstone, dans le sud du pays, rapporte Fides, l’agence de presse des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM).
Face à ce constat préoccupant, l’Église de Zambie se mobilise. Le directeur des communications sociales de la conférence épiscopale, le père Winfield Kunda a ainsi diffusé une déclaration dans laquelle il pointe le risque sanitaire et moral que représentent ces “fêtes du sexe” qui exposent les participants au risque de contracter le VIH [un million de Zambiens seraient morts du Sida depuis 1984] et les jeunes filles à des grossesses non désirées, et qui perturbent gravement la construction d’une psychologie équilibrée.
L’Église de Zambie dénonce à cette occasion l’abandon éducatif dont seraient victimes ces jeunes et invite les parents à exercer pleinement leur responsabilité. “(Ils) doivent jouer leur rôle avec le plus grand sérieux, surveiller les déplacements de leurs enfants et imposer leur autorité. En aucune manière, l’éducation ne peut être déléguée au personnel de maison ou au corps enseignant” a indiqué le père Winfield Kunda dans des propos rapportés par le Zambia Daily Mail. Une préconisation dont l’écho serait bienvenu bien au-delà des frontières de la Zambie.
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