« Alors, tu existes ! » C’est ainsi qu’elle a réagi quand le Christ est venu vers elle alors qu’elle tentait de se suicider. Christine Roy avait quarante ans et ne se souciait plus depuis bien longtemps de l’existence de Dieu. Née dans une famille catholique pratiquante, elle aurait pourtant pu l’accueillir dans son cœur. Mais depuis ses années étudiantes, elle était en prise avec un profond mal-être et des pulsions suicidaires. Déboussolée, elle en était arrivée à se dire : « Dieu n’existe pas, on m’a menti ».
Et pendant quinze ans, elle n’a plus cru ni en Dieu ni en l’homme : « J’étais fière de moi. Ni Dieu, ni maître ! Je faisais ce que je voulais et j’étais libre de toute contrainte », “crânait” alors cette femme devenue prof de sport. Le Seigneur l’a rattrapé. « Habitée par le découragement, la désespérance et l’idée du suicide », elle s’est retrouvée, une nuit, dans un champ, près de la déchetterie de son village, se considérant elle-même comme « un déchet ». Mais alors qu’elle souhaitait mettre fin à ses jours et qu’elle criait sa souffrance, en se demandant qui pouvait bien l’aider, elle a soudainement senti son cœur se déchirer en deux. Dieu était là pour elle.
« Instantanément, j’ai vu un rayon de lumière descendre du ciel, comme celui d’un puissant projecteur. En un instant, je ne souffrais plus, je n’avais plus froid. Rien. Aucune pensée ! J’ai ressenti que ce rayon de lumière, dans lequel je baignais, était Quelqu’un, une personne : l’Amour dans toute sa pureté et sa puissance et, intérieurement, je me suis exclamée : “Alors, tu existes !”. Dieu était là pour moi, et j’ai compris qu’il était en même temps partout dans l’univers. Je suis restée là, enveloppée de cette magnifique lumière silencieuse et j’ai également eu la certitude que Dieu ne me retirait rien de ma personnalité ».
La confiance, tout à coup, s’est mise à couler dans ses veines. Elle se sentait portée par ce « rayon de lumière » qu’elle avait vu et qu’elle reconnaîtra plus tard comme étant l’Esprit saint. Elle s’est alors laissée guider vers une église puis vers le cimetière, comme invitée à retourner à la messe et à prier. Le lendemain matin, raconte-t-elle, « je me suis réveillée avec une joie immense et l’envie de crier au monde entier : Dieu existe et il nous aime tous infiniment ! »
Adoration, prières…
À la suite de cette expérience fulgurante, Christine a sollicité un prêtre pour l’aider à trouver « des réponses justes » sur sa vie passée. Une rencontre avec un moine a achevé sa conversion fulgurante. Celui-ci lui a dit : « Croyez que Dieu vous pardonne tous vos péchés et qu’il vous redonne votre âme de baptisée nouveau-né ». Il lui a donné comme pénitence d’aller adorer le Christ dans une chapelle voisine. « Le Christ est vraiment présent dans cette hostie. Ouvrez-lui votre cœur et laissez entrer sa lumière », lui avait-il enjoint.
Christine Roy lui a obéit et devant l’ostensoir a dit : « Dieu, si tu es là, je t’ouvre mon cœur, viens ». De l’hostie est alors sorti un rayon de lumière qui a « enveloppé » son cœur de « tendresse ». Le Christ lui avait montré son « beau visage de ressuscité » selon ses propres termes. Aujourd’hui, Christine Roy consacre une heure par jour à l’adoration et assiste quotidiennement à la messe. Elle a une vie de prière intense et une dévotion particulière pour l’Esprit Saint, le Sacré-Cœur de Jésus et la Sainte Famille.
« Le Christ est vraiment présent dans l’Eucharistie et nous le recevons dans notre cœur lorsque nous communions. Il nous désire et nous attend avec un amour et une tendresse infini, pour chacun de nous, à la messe, à l’adoration, dans la lecture de sa Parole et dans tous les sacrements de son Église, qui est vraiment son Corps. C’est ce qu’il me fait vivre et ressentir de plus en plus profondément dans mon cœur, car Dieu est mon Amour ! ».
Lire aussi :
Conversion fulgurante : Jean-Marc Potdevin, un « mal croyant » touché par le Saint-Sacrement
Lire aussi :
Conversion fulgurante : Nahed Mahmoud Metwalli, la “saint Paul” égyptienne
Lire aussi :
Conversion fulgurante : Maurice Caillet, des loges maçonniques au baptistère
Lire aussi :
Conversion fulgurante : de Mohammed al-Sayyid al-Moussaoui à Joseph Fadelle
Lire aussi :
Conversion fulgurante : Roy Schoeman, l’amoureux de la Vierge Marie
Lire aussi :
Conversion fulgurante : Bruno Cornacchiola, l’homme qui voulait assassiner le pape
Lire aussi :
Conversion fulgurante : Ratisbonne, de la haine antichrétienne aux jésuites