En dix années, c’est le troisième feu qui se déclare à l’autel de cette église historique, régulièrement ciblée par les vandales. C’est ce mercredi 30 août au matin, vers 8 heures, que le feu aurait éclaté, embrasant la nappe de l’autel de l’église Saint-Roch, puis brûlant ainsi le support en bois et le tapis placé à ses pieds, rapporte le quotidien Nice Matin. L’incendie a très vite été remarqué par un paroissien qui a tout de suite donné l’alerte après avoir étouffé les flammes. Les dégâts sont heureusement limités : traces de brûlure sur le bois et tissus calcinés. La police espère identifier les responsables à l’aide des caméras de surveillance.
Nous mettons à disposition des policiers les images des caméras de vidéo-protection. Un tel acte ne peut pas rester impuni ! https://t.co/o3snU5a7a2
— Christian Estrosi (@cestrosi) August 30, 2017
Si les incidences matérielles de cette profanation sont minimes, la récurrence des vandalismes inquiète les paroissiens. Ce n’est pas la première fois en effet qu’un tel accident survient dans cette église du XVIIIe siècle, classée monument historique. En effet, c’est la troisième fois qu’on tente de la brûler en dix ans. “On subit quotidiennement les incivilités de petits délinquants qui squattent la place, urinent à l’intérieur de l’église, et cassent des vitraux en jouant au ballon” rapporte une paroissienne, interrogée par le quotidien régional.
Le saccage de 2014
La plus violente des attaques perpétrées contre l’église Saint-Roch remonte au mois d’avril 2014. Les trois tabernacles avaient alors été ciblés par les délinquants, qui avaient réussi à en fracturer deux — vides — mais avaient échoué devant le troisième — plein. Outre les tabernacles, le mobilier avait été dégradé, des murs défoncés à coups de mandrin, des documents éparpillés.
C’est à l’année 2011, lorsque l’urbanisme local a été modifié, que remonte la modification du climat. La place faisant face à l’église s’est transformée en terrain de foot improvisé tandis que le porche de l’édifice fait office de but. “Nous avons parlé à ces jeunes et à leurs mères. Expliqué que notre église est un lieu de culte à respecter. Pour toute réponse, ils nous ont envoyé les grands frères”, avait expliqué l’économe de la paroisse, Richard Vitale, toujours dans les colonnes de Nice Matin.