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Qui était Armand David, le prêtre français qui a découvert le panda ?

PANDA
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Kévin Boucaud-Victoire - publié le 07/08/17
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En 1869, 148 ans avant la naissance de Mini Yuan Zi, premier bébé panda français, un Basque, le père Armand David, découvre le panda géant.Né dans le zoo de Beauval, dans la nuit du vendredi 4 août 2017, Mini Yuan Zi est devenu une véritable attraction. Le panda a permis au parc du Loir-et-Cher d’enregistrer un nombre d’entrées record en très peu de temps. Anticipant une hausse durable des fréquentations durant tout le mois d’août, le zoo a installé des écrans géants tout autour de la « zone panda ». Il y a cinq ans, l’arrivée des deux parents de Mini Yuan Zi, Yuan Zi et Huan Huan, à Beauval avait déjà suscité un vrai engouement. Le zoo avait vu sa fréquentation progresser de deux tiers, passant de 600 000 visiteurs en 2011, en 2011, à un million l’année suivante.

Cette fois, la naissance du panda, événement extrêmement rare hors de Chine, pourrait prendre plus d’ampleur. Delphine Delord, chargée de la communication de Beauval confie à L’Express : « Il y a eu 25,8 millions de vues sur l’ensemble des posts Facebook du zoo de Beauval. Nous avons dû gagner environ 40 000 fans en une semaine et près de 2000 followers sur Twitter ». Cet événement est aussi l’occasion d’évoquer le père David, prêtre basque qui a fait découvrir le panda géant au monde occidental.

FATHER ARMAND DAVID

Public Domain
Père Armand David

Armand David est né le 7 septembre 1826 à Espelette, près de Bayonne, dans la partie française du Pays basque. Son père, Dominique David, est médecin et maire légitimiste du village. Jeune, il se sent appelé à servir Dieu et développe une passion pour les sciences naturelles. Il intègre à 20 ans, en 1846, le Grand Séminaire de Bayonne, avant de rejoindre en 1848 la Société des prêtres de la Mission, à Paris, pour faire son noviciat. Lorsqu’il prononce ses vœux en novembre 1950, il rêve de partir en mission dans un pays lointain. Après un voyage en Italie, à Savone près de Gênes, où il enseigne les sciences naturelles, il obtient ce qu’il désire et part en Chine en 1862. En douze ans, il entreprend quatre grandes expéditions. C’est dans l’Empire du milieu qu’il fait, vers la fin des années 1860 et le début des années 1870, les grandes découvertes qui le rendront par la suite célèbre, notamment celle du panda géant.

Armand David, un missionnaire dans le Sichuan

En Chine, le père David fournit en Chine le Museum d’Histoire naturelle de Paris en centaines d’échantillons variés. Fin 1968, il atteint le Chongqing dans la province de Sichuan, proche du Tibet. C’est en explorant la « principauté de Moupin » qu’il rencontre pour la première fois de sa vie en 1869 le panda géant. Il en entend pour la première fois parler grâce au prêtre qui dirige le collège local des missions étrangères et qui lui décrit un « ours noir et blanc ». Le 11 mars 1869, il croise ce fameux ours noir et blanc et note qu’il s’agit d’« une espèce remarquable ». Il lance ses chasseurs sur sa piste, qui lui ramènent le panda mort le 23 mars 1869. « Le jeune ours blanc qu’ils me vendent fort cher est tout blanc, à l’exception des quatre membres, des oreilles et du tour des yeux qui sont d’un noir profond », écrit-il après avoir dessiné le panda en question. L’animal est alors pour lui « remarquable, non seulement par sa couleur, mais encore par ses pattes velues, en dessous, et par d’autres caractères », comme l’explique Jérôme Pouille, « Pambassador » au monde, ambassadeur à vie des pandas, à France Culture.

Le panda est alors connu des Chinois. Des textes datant déjà du XIIe siècle avant Jésus-Christ font mention de lui, ainsi que de nombreux mythes. Mais le père David apporte alors la preuve de son existence à l’Occident. La région chinoise lui est depuis reconnaissante pour cette découverte. En 2015, un village du Sichuan restauré après un séisme a été rebaptisé du nom du célèbre missionnaire « Nouveau village David » (« Dawei xincun » en mandarin). Le village où le prêtre avait séjourné en 1870 compte 168 habitants, dont les trois quarts « sont catholiques et vont à la messe régulièrement », selon l’agence officielle Chine nouvelle. Une belle reconnaissance pour le Basque.

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