Fêter tous les saints, connus ou inconnus, est une tradition qui remonte aux premiers temps de l’Eglise où l’on honorait tous les martyrs… C’est un jour férié, mais savez-vous quel jour il tombe ?
Dès le IVè siècle, les églises orientales faisaient mémoire des martyrs le dimanche suivant la Pentecôte. Les églises orthodoxes ont d’ailleurs conservé cette date pour le dimanche de tous les saints. Dans l’église catholique, cette fête a tout d’abord été fixée au 13 mai, date de la transformation du panthéon en sanctuaire, sous la dédicace de Sainte Marie, et des martyrs par le pape Boniface IV. Puis au VIIè siècle, elle fut fixée au 1er novembre et Louis le Pieux l’imposa, en 835, à tout le territoire carolingien. Cette année 2018, le 1er Novembre tombe un jeudi.
Une journée pour honorer les bienheureux
Mais qui sont tous ces saints ? Les canonisés bien-sûr, mais aussi tous ceux qui se sont sanctifiés par l’exercice de la charité, l’accueil de la miséricorde et le don de la grâce divine. Ainsi l’Église rappelle qu’on est tous appelés à la sainteté. L’évangile qui est lu le jour de la Toussaint est le texte des Béatitudes qui dit si bien que tous ceux qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ sont Bienheureux. La fête de la Toussaint est donc une fête joyeuse, celle de la communion des saints, c’est-à-dire de tous ceux, vivants ou morts, qui sont déjà réunis en Dieu par la foi.
Jour des morts
On associe souvent la Toussaint, qui est une solennité de l’Église, et le jour des morts alors que celui-ci se fête le 2 novembre. Mais comme le 1er Novembre est férié, on profite de ce congé pour aller fleurir les tombes de nos familles.
La “fête de toutes les âmes” est d’origine monastique. Odilon, abbé de Cluny, institua en 998 cette commémoration de tous les frères défunts le 2 novembre. Cette pratique se généralisa aux paroisses et Rome, au XIIIè siècle, inscrivit ce jour sur le calendrier de l’église universelle. C’est à la fois une journée de commémoration et une journée d’intercession ; on fait mémoire des défunts et on prie pour eux, afin d’assurer le salut de leur âme.