L’archidiocèse de Ouagadougou organise l’action des personnes désirant contribuer à rendre la société du Burkina Faso “plus juste et plus belle”. En Afrique en général et au Burkina Faso en particulier, les laïcs s’engagent de plus en plus dans la vie de l’Église. Cela s’exprime de deux manières : soit ils s’impliquent directement dans la vie des communautés dont ils sont membres, soit ils s’inspirent de l’enseignement de l’Église pour mieux gérer les responsabilités dont ils ont la charge au sein de la société civile. Ce dernier point a fait l’objet d’une activité du Service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR) de l’archidiocèse de Ouagadougou, à travers l’organisation de la Journée de communion et de partage du cadre catholique, autour du cardinal Philippe Ouedraogo, archevêque de Ouagadougou. C’était ce dimanche 9 juillet 2017, au Centre national cardinal Paul Zoungrana, sous le thème : « Je vous ai établis pour que vous alliez et pour que vous portiez du fruit » (Jn 15, 16).
Le SEPAFAR est une structure de l’archidiocèse de Ouagadougou mise en place pour les responsables catholiques, mais aussi pour tous les hommes et femmes de bonne volonté. Cadre de réflexion, de concertation et d’action pour tous les décideurs et acteurs à tous les niveaux de la société, il offre à ceux-ci les moyens intellectuels et éthiques indispensables à leur mission.
L’événement, qui est à sa deuxième édition, avait cet objectif : constituer un cadre de communion et de partage selon la doctrine sociale de l’Église et écouter en particulier un message du cardinal Philippe Ouedraogo. Selon celui-ci, il est du droit et du devoir de tout un chacun, d’apporter sa pierre de contribution pour la construction de ce monde qui n’est « la propriété privée de personne ».
Un appel à être “actifs et constructifs”
Environ trois cents responsables des secteurs public et privé, du monde politique, des professions libérales, de la société civile, des retraités ont participé à l’activité. Ils ont eu droit à une conférence animée par l’abbé Anatole Tiendrebeogo, aumônier des groupes sociaux. Son discours a porté sur la responsabilité des laïcs et de leurs pasteurs dans l’animation de la vie de l’Église. Le cardinal Philippe Ouedraogo, au cours des échanges qui ont suivi la conférence, a contribué à éclairer la lanterne des participants à la lumière de la doctrine sociale de l’Église. Il a notamment demandé aux cadres catholiques de s’engager davantage à tous les niveaux de la vie, pour rendre la société du Burkina Faso plus juste et plus belle. Il a poursuivi ses exhortations au cours de la messe de clôture, en invitant les laïcs à être « actifs et constructifs », et a prié pour tous les participants et pour le pays.
Rendez-vous est désormais pris pour 2018 car la Journée de communion et de partage devient de fait et selon le souhait du cardinal Ouedraogo, une activité institutionnalisée pour les responsables catholiques de l’archidiocèse de Ouagadougou.
Le travail du SEPAFAR ne se limite pas seulement à l’organisation d’une messe pour les hauts cadres et responsables catholiques. Il mène aussi des activités dans le cadre de sa mission. Ainsi, dans le premier semestre de l’année en cours, il a organisé les activités suivantes : deux conférences sur « Les jeunes face aux défis du développement : l’importance de la jeunesse pour le développement de l’Afrique » ; une présentation du Programme national pour le développement économique et social (PNDES) par le Premier ministre Paul Kaba Thieba ; une conférence-débat autour du rôle et de la responsabilité de la société civile dans un État républicain : le cas du Burkina Faso ; un pèlerinage en Terre Sainte. Dans le deuxième semestre de l’année 2017, le SEPAFAR prévoit d’organiser : une conférence sur « Les grands défis de la foi dans la postmodernité : les groupes ésotériques », le 17 septembre ; une autre sur « L’Église et les Révolutions », le 15 octobre ; une table-ronde sur les grands témoins de notre Église Famille : « L’engagement des premiers chrétiens », le 19 novembre.
L’objectif recherché est la formation de nouvelles générations chrétiennes pour relever les défis du monde et la formation des consciences pour une citoyenneté responsable.