Vénéré le 12 juillet, retour sur l’histoire du premier couple canonisé par l’Église catholique.Louis Martin, horloger-bijoutier, et son épouse Zélie Martin, dentellière, se sont mariés à Alençon le 12 juillet 1858. Ils auront neuf enfants, dont quatre mourront en bas âge. Leurs cinq filles, Pauline, Marie, Léonie, Céline, Thérèse, seront toutes religieuses, quatre vivront au carmel de Lisieux. Léonie suivra le Christ au monastère de la Visitation de Caen sous le nom de sœur Françoise-Thérèse. Son procès de béatification a été ouvert officiellement à Caen le 2 juillet 2015.
On connaît bien la benjamine, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (1873-1897), docteur de l’Église. Elle avait déjà reconnu la sainteté de ses parents en écrivant à l’abbé Bellière : « Le bon Dieu m’a donné un père et une mère plus dignes du Ciel que de la terre » (Lettre 261). Elle remerciera souvent le Seigneur de lui avoir donné une famille où Dieu était le premier servi.
La vocation de mariage
Louis et Zélie Martin n’ont pas été canonisés parce qu’ils sont les parents de la petite Thérèse, mais par l’exemple de leurs vies données au service des autres et de Dieu dans le sacrement de mariage. Ces laïcs ordinaires ont pris au sérieux la vocation universelle à la sainteté en mettant Dieu à la première place dans leur foyer, le servant dans la prière fervente et l’amour des plus pauvres. Ils n’ont pas recherché les honneurs et les premiers rangs, ils ont voulu aimer jusqu’au bout.
Nous rêvons si souvent de grandeur et de pouvoir, de « carriérisme », dirait le pape François. Jésus invite à ne pas être au-dessus de tous, mais au service de tous, en sortant de nos égoïsmes qui nous enferment dans l’indifférence. Avec Jésus, qui est venu non pour être servi, mais pour donner sa vie, le premier arrivé est le premier à servir. C’est ce qu’on fait les parents Martin.
Béatifiés le 19 octobre 2008, à Lisieux, lors d’une cérémonie présidée par le cardinal José Saraiva Martins, celui-ci rappelait dans son homélie que parmi les vocations, celle du mariage est l’une des plus nobles et des plus élevées : « Louis et Zélie ont compris qu’ils pouvaient se sanctifier non pas malgré le mariage mais à travers, dans et par le mariage, et que leurs épousailles devaient être considérées comme le point de départ d’une montée à deux. »
Le 18 mars 2015, le pape François reconnaissait comme authentique un deuxième miracle attribué à l’intercession des bienheureux Louis et Zélie Martin. Le 18 octobre 2015, lors du synode sur la famille à Rome, il offrait aux couples un modèle concret en les canonisant ensemble, une première dans l’histoire de l’Église. François montrait ainsi que le mariage et la vie de famille forment un chemin de sainteté aussi efficace que celui de la vie religieuse. Il disait dans son homélie : « Les saints époux Louis Martin et Marie Azélie Guérin ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de foi et d’amour ».
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