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Le prince charmant n’existe pas : Dieu soit loué !

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Anna Malec - publié le 12/07/17
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L’homme idéal est parfait, beau, intelligent, attentionné… Mais dans la réalité, rares sont les prétendants qui possèdent toutes ces qualités et qui, de surcroît, sont dénués de défaut. Mais est-ce vraiment un problème ?Je me souviens de ces magnifiques comédies romantiques ou de ces mélodrames où LUI, amoureux éperdu, est prêt à renverser les montagnes et à tout balancer pour ELLE, son élue, sa bien-aimée. Je me remémore aussi des initiales des amoureux – AI comme Amour Infini – gravées sur les pupitres d’école. Et du premier baiser tout juste suivi de la promesse d’un amour éternel. Et que dire du regard dépité de mon professeur de littérature que j’avais essayé de convaincre, après avoir lu un roman épique obligatoire, que lorsque l’on aime vraiment quelqu’un, on peut vivre dans un grenier, sans eau ni électricité, peu importe, pourvu que ce soit avec amour ? Car y a-t-il au monde quelque chose de plus important que l’amour ? Je continue à penser qu’il n’y a rien de plus important au monde que l’amour. A ceci près que l’amour m’évoque aujourd’hui bien autre chose, nettement moins romantique…

Bénis soient nos défauts

Le prince charmant de mes rêves a été durant de longues années un être pour le moins exceptionnel. Un homme, ou plutôt un surhomme. Un homme qui ne pensait qu’à satisfaire mes envies. Un ami qui me comprenait. En un mot, un extraterrestre. Ce prince-extraterrestre que tant d’entre nous attendent ! Si idéal. Le seul et l’unique. Celui qui nous comprend, qui est toujours là auprès de nous, qui nous soutient. Bien entendu, il est aussi un mélange subtil de Georges Clooney, Dwayne Johnson et Brad Pitt. C’est clair.

Même si nous savons toutes que la vie n’est pas un conte de fée, nous ne pouvons pas nous empêcher d’espérer que cela nous arrivera à nous… Mais un beau jour, nous rencontrons Martin ou Pierre à qui nous offrons pour Noël un abonnement à la salle de musculation, un coupon de réduction pour un dîner au restaurant et à qui nous glissons furtivement à l’oreille que hier notre meilleure amie Claire a reçu un magnifique bouquet de fleurs, comme ça, pour rien…

Ainsi, que ce soit avec Martin ou Pierre, s’insinue peu à peu cette terrifiante conviction qu’il aurait dû être quelqu’un d’autre ! Est-ce que cela signifie qu’à nouveau nous avons échoué ? Non, cela signifie que nous vivons dans un monde normal avec des gens normaux. Tout va bien. Il est ce qu’il doit être. Avec ses qualités et ses défauts. Merveilleux parfois, épouvantable à d’autres moments. En fait, comme nous tous…

L’idéal n’est pas forcément toujours bon

Nous avons tous quelque chose en nous de bon. Tout dépend de l’angle de vue. Est-ce que cela signifie qu’il suffit de fermer les yeux sur les défauts et ne voir que les qualités pour que chacun s’y retrouve ? Non, bien entendu, ce serait trop simple. Ceci étant, une relation peut vite se gâter si l’on cherche sans cesse à vouloir changer ou améliorer ce qui nous semble ne pas aller chez l’autre. Lorsque l’on tente de changer un être normal en l’incarnation de celui ou celle qui va satisfaire tous nos désirs et nous guérir de nos blessures et de nos manques, il est très probable que ça finisse mal.

Un ami à moi a appliqué à sa vie la théorie des 100%. Lorsque dans ses relations amoureuses successives, il avait atteint les 80%, 96% ou même 99,5% de satisfaction, il estimait que cela n’était pas suffisant et qu’il fallait continuer à chercher. Il y avait tout le temps quelque chose qui clochait, ce n’était pas “LA” bonne personne. Les conséquences de l’application d’une telle théorie étaient néfastes et pour lui et pour les femmes avec qui il entamait une relation.

Un prince charmant cousu sur mesure

J’aime les gens qui ont des défauts et qui ne s’en cachent pas. Je me sens bien plus proche d’eux que des personnes qui sont soi-disant parfaites sous tout rapport. Moi aussi, j’ai mes défauts et je sais que rien dans la vie ne me donne plus d’humilité que mes faiblesses. J’ai conscience que jusqu’à la fin de mes jours j’aurai de quoi m’occuper afin de travailler sur moi-même et cela me rend plus indulgente vis-à-vis des faiblesses des autres.

Cette prise de conscience a eu aussi pour effet pour moi de ne plus attendre le prince charmant. J’attends un prince cousu sur mesure. Un prince avec qui je vais écrire notre propre conte de fée dans lequel il n’y aura ni cheval blanc, ni sérénade sous le balcon, ni tapis de pétales de roses rouges… Ce sera un conte un peu bancal, avec des fautes de frappe, des corrections, des disputes, des réconciliations, ce sera le récit d’un apprentissage de l’autre et de ses différences. Ce sera un conte de fée qui nous ressemblera, dans la vraie vie.

>> Cet article est une traduction de la version polonaise d’Aleteia.

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