Dans la Vidéo du Pape du mois de juillet, le Saint-Père souligne l’importance de la joie pour évangéliser. La Vidéo du Pape, produite par le Réseau Mondial de Prière du Pape, accompagne son intention de prière de juillet 2017 qui demande de “prier pour les personnes qui se sont éloignés de la foi afin qu’ils redécouvrent par notre prière et notre témoignage évangélique, la présence du Seigneur riche en miséricorde”. Dans ces moments d’éloignement, exhorte-t-il, “nous devons leur offrir l’espérance chrétienne ; par la parole, oui, mais encore plus par notre témoignage, par notre liberté, par notre joie”. Une joie contagieuse, insiste-t-il, sans laquelle il est aujourd’hui impossible d’évangéliser.
Bien des raisons peuvent être à l’origine de l’éloignement. “Lorsqu’un chrétien est triste, cela veut dire qu’il s’est éloigné de Jésus”, souligne le Pape. Dans ces moments-là, “il ne faut pas le laisser seul”. Avec plus de 2,2 milliards de chrétiens dans le monde, François se propose d’aller au-delà de la réalité concrète de l’Église catholique et attire l’attention sur ceux qui traversent une crise et ont besoin de cet accompagnement pour retrouver leur foi. Une préoccupation qu’il a en lui et qu’il manifeste depuis le début de son pontificat comme une urgence de l’Église.
Une lumière à redécouvrir
“Il est urgent de récupérer le caractère particulier de lumière de la foi parce que, lorsque sa flamme s’éteint, toutes les autres lumières finissent par perdre leur vigueur”, écrit-il dans sa première encyclique Lumen Fidei (2013), préparée par son prédécesseur Benoît XVI, dans le contexte de l’année de la foi. La foi en Jésus-Christ a le pouvoir d’illuminer toute notre existence et de s’étendre aux autres. C’est comme “une lumière sur le sentier qui nous conduit vers de vertes prairies, même si au milieu des difficultés, elle fait déborder notre coupe de joie (Ps 22/23)”, a commenté le père Frédéric Fornos, SJ, directeur international du Réseau Mondial de prière du Pape et du Mouvement Eucharistique des Jeunes.
Urgence soulignée également durant ses messes matinales à Sainte-Marthe pour expliquer l’importance du témoignage dans la vie des chrétiens. Comme ce 9 septembre 2016, lorsqu’il appela prêtres et laïcs à ne pas réduire l’évangélisation à une simple fonction, ou simple “ballade”. Un jour, un garçon lui a demandé : “Nous connaissons tous des gens éloignés de l’Église : que devons-nous leur dire ?”. Le Pape lui a répondu : “Écoute, la dernière chose que tu dois faire, c’est de lui dire quelque chose ! Commence par faire, et lui, il verra ce que tu fais, et il te posera des questions. Et tu lui répondras. Évangéliser, c’est donner ce témoignage : moi je vis comme ça, parce que je crois en Jésus-Christ. Moi je réveille en toi la curiosité de la question mais pourquoi tu fais ces choses ? Parce que je crois en Jésus-Christ et j’annonce Jésus-Christ, et non seulement avec la Parole, mais avec la vie”.
Sur le modèle de saint Philippe Néri
À propos de joie, “comme une bonne dose d’humour sain nous fait du bien !”, s’est exclamé le Pape, à l’occasion du cinquième centenaire de la naissance de saint Philippe Néri, le saint de la joie, patron des humoristes, en 2015. Le célèbre saint transformait les personnes en les écoutant, toujours avec le sourire, en contraste avec la “sévérité théâtrale” et le “pessimisme stérile” de ceux qui arborent une “tête d’enterrement”. Saint Philippe, a dit le Pape, est “un modèle lumineux pour l’Église et sa mission permanente dans le monde”.
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“La joie des chrétiens (…) est un signe très clair de la présence du Christ dans les vies. Quand il y a des visages attristés c’est un signal d’alerte, c’est que quelque chose ne va pas bien”, a-t-il encore rappelé aux prêtres, religieux et religieuses, lors de sa visite à Cuba, toujours en 2015. Et à tant d’autres occasions encore…
Pour prier avec le défi…
Pour prier avec le défi, le site prieraucoeurdumonde.net du Réseau Mondial de Prière du Pape, propose une série de témoignages, des itinéraires spirituels, qui peuvent aider à réaliser la chance que le Seigneur nous donne de “pouvoir revenir chaque jour”, et de faire “revenir” autant de fois nos frères. “En priant pour les autres, c’est aussi pour nous que nous prierons”, souligne Daniel Régent, SJ, dans son éditorial. Et de faire écho aux paroles du Pape, en disant à tous ceux qui veulent relever le défi de ce mois : “Osons inviter nos frères… Si nous prions pour nos frères qui se sont éloignés, nous savons aussi que nous-mêmes avons régulièrement besoin de la miséricorde du Seigneur. Notre prière et notre témoignage auront d’autant plus de force si nous regardons l’Église comme le moyen que nous donne le Seigneur Jésus de revenir vers le Père, vers la vie… Si nous sommes conscients de la chance que le Seigneur nous donne de pouvoir revenir chaque jour, notre prière n’en sera que plus fervente”.