À l’audience générale, le Saint-Père a invité à oser appeler Dieu “Père” et à participer à la “Minute de prière pour la paix”, organisée ce jeudi 8 juin, à 13 heures. La grande “révolution” du christianisme est d’avoir introduit dans la psychologie religieuse le mot “Père” pour désigner la transcendance divine. Appeler Dieu “Père” met le chrétien dans “une relation de confiance” qui le fait sentir “comme un enfant qui se sait aimé et soigné par son papa”, a déclaré le pape François à l’audience générale de ce mercredi 7 juin. Poursuivant sa série de catéchèses sur l’espérance chrétienne, le Saint-Père est parti de la relation entre Jésus et son “Père” qui “fascinait” tant les apôtres, pour expliquer pourquoi le mystère de Dieu, “devant qui nous sommes si petits”, “ne nous fait plus peur”, Celui-ci se révélant sous les traits d’un “Père bon qui n’applique pas les critères de la justice humaine, mais a besoin de pardonner, capable seulement de décliner le mot “aimer””.
Oser une relation filiale avec Dieu
Jésus a transmis aux apôtres ce qui deviendra “la prière chrétienne par excellence” : le “Notre Père”. Tout le mystère de cette prière, a développé le Pape, se résume en quelques mots : avoir le courage d’appeler Dieu notre “Père”. Un Père, non pas à la manière humaine, mais “bon, sans défense face au libre arbitre de l’homme”, vers lequel Jésus demande de “nous tourner” quand on a besoin d’aide, pas de se résigner ou de se renfermer sur soi. “Que nous soyons loin, hostiles, ou que nous nous disions sans Dieu, a-t-il assuré, nous ne sommes jamais seuls (…) En toute circonstance, nous avons un Père qui nous regarde avec amour et ne nous abandonne pas”, a garanti le Saint-Père, “c’est la source de notre espérance”. L’évangile nous le révèle : “Dieu ne peut rester sans nous : Il ne sera jamais un Dieu sans l’homme”.
Parmi les milliers de personnes présentes sur la place Saint-Pierre, des pèlerins venus de France, de Côte d’Ivoire et du Bénin que le Saint-Père, au terme de sa catéchèse, a salués, les encourageant à “oser” entrer dans “une véritable relation filiale, d’amour et de confiance avec Dieu Le Père”, une relation, a-t-il assuré, qui exclut “toute crainte et toute angoisse”, permet de “ne plus jamais se sentir seuls” et de voir sa vie se “transformer”. Même dans la pire des situations, “Dieu nous attend et veut nous embrasser”, a poursuivi ensuite le Pape en s’adressant aux pèlerins de langue arabe, “n’oublions pas que nous serons toujours des enfants de Dieu, enfants d’un Père qui nous aime et qui attend notre retour”. Et de réciter alors le “Notre Père” avec la foule, le Pape et les fidèles à l’unisson.
Une minute pour la paix
Puis le pape François a invité l’assemblée à participer à la “Minute de prière pour la paix”, organisée ce jeudi 8 juin, à 13 heures, en souvenir de la rencontre de prière, dans les jardins du Vatican, il y a trois ans, avec les présidents israélien Shimon Peres et palestinien Mahmoud Abbas, et le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier. “On a tellement besoin à notre époque de prier – chrétiens, juifs et musulmans – pour la paix”, s’est exclamé le Pape. La participation à cette initiative, lancée en Argentine, est également encouragée, dans d’autres pays du monde, avec le soutien du Forum international d’action catholique (FIAC) et de l’Union mondiale des organisations féminines catholiques (UMOFC).