Retour sur la cinquième édition du “train des enfants” qui a eu lieu ce samedi 3 juin au Vatican, sur le thème des “Petits voyageurs, grands ambassadeurs, gardiens de la Terre”. Chaque année, la gare du Vatican ouvre ses portes à un train spécial : le “train des enfants”, une initiative du Conseil pontifical de la culture, pour permettre à des centaines d’enfants défavorisés, entre 6 et 12 ans, de visiter les lieux et de rencontrer le Pape pour échanger sur une situation particulière qui les concerne. Cette année, c’est le 3 juin que le Saint-Père a rencontré 400 enfants venus des communes italiennes les plus durement frappées par les tremblements de terre l’an dernier, dans le Latium, en Ombrie et dans les Marches.
En automne dernier, le Saint-Père avait rendu visite aux populations de certaines des villes concernées. Cette rencontre avec leurs enfants fut une nouvelle occasion de saluer tous les habitants de ces régions et de les féliciter pour leur courage et leur solidarité durant ces catastrophes qui ont fait plus de 300 morts entre août 2016 et janvier 2017. Le thème de cette cinquième édition, organisée dans le sillage du “Parvis des gentils”, en collaboration avec la compagnie des chemins de fer italiens, est le suivant : “Petits voyageurs, grands ambassadeurs, gardiens de la Terre”.
Parmi les enfants, une vingtaine de jeunes musiciens de l’Orquestra Maré do Amanha, venus du Brésil, qui devaient jouer devant le Saint-Père, en 2013, à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), mais n’ont pu se produire à cause des intempéries. Cet orchestre fait partie d’un projet social lancé en 2010, dans une des favelas les plus violentes du Brésil.
Ambassadeurs et gardiens de la Terre
Les enfants ont rencontré le Saint-Père dans la salle Paul VI, où ils ont pu dialoguer avec lui, dans une ambiance joyeuse, mais surtout lui confier leurs peurs, leurs difficultés, mais également leurs espoirs après un tel bouleversement dans leurs vies. “L’enfant a une sensibilité extraordinaire”, a souligné le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, en présentant l’événement à la presse, le 16 mai dernier, et dans le cas des catastrophes naturelles, ils peuvent témoigner auprès des adultes de “la nécessité de protéger la création”. Car si certaines catastrophes naturelles sont inévitables, d’autres le seraient si elles ne se laissaient pas “souvent dépassées par les voies de la science et de la connaissance”. À tous ces enfants, rapporte la presse italienne, le Pape a confié un message important à transmettre autour d’eux : “Oui, il est impossible d’empêcher les catastrophes, mais nous pouvons faire beaucoup pour répondre de manière efficace aux dangers qu’elles représentent. Apprenons à prendre soin de notre environnement, écoutons le cri de la Terre et cherchons une réponse adéquate pour le rendre meilleur !”.