Antoine Besson, d’Enfants du Mékong, partage le témoignage de Toan Tran, l’un de ces enfants dont la vie a radicalement changé grâce aux parrainages de l’association. C’est dans la banalité et la répétition qu’une œuvre caritative prend réellement tout son sens et mesure sa fécondité. Les témoignages relayés sur Aleteia font état du succès de l’intuition fondatrice de René Péchard, il y a près de 60 ans, lorsqu’il a créé le parrainage en Asie du sud-est. C’est un travail des cœurs et des intelligences, en France comme en Asie. Ce sont des vies transformées pour le meilleur, comme celle de Toan Tran qui nous a écrit récemment :
« Je voudrais partager avec vous quelque chose sur mes étude : il y a sept ans, j’ai été parrainé par Marie-Christine grâce à Enfants du Mékong. Je recevais chaque mois 18 euros (soit près de 400 000 VNĐ). J’étais très heureux car à cette époque, ma famille était plutôt pauvre. Mon père a eu un cancer et il est mort en 2006. Ma mère a travaillé dur afin que mes frères puissent continuer à aller à l’école. Cette aide significative m’a rendu plus fort, m’a donné foi en l’avenir et le goût des efforts pour progresser dans ma vie. J’ai souvent écrit à ma marraine pour la remercier et partager avec elle mon quotidien. Elle m’a aussi écrit qu’elle était très heureuse de partager ainsi un peu de ma vie.
Grace à l’aide d’Enfants du Mékong et de ma marraine, je suis aujourd’hui diplômé de l’Université des sciences naturelles de Hanoï avec un baccalauréat en chimie. Depuis février 2017, je travaille chez VICO. Je peux maintenant subvenir à mes besoins par moi-même. J’ai pris ma vie en main.
Avec quelques amis, nous avons décidé de mettre en place un petit fonds pour aider les étudiants pauvres du lycée où j’ai étudié auparavant. Je sais ce que c’est d’être pauvre et de vouloir étudier. Nous avons l’intention de soutenir les étudiants pauvres ou les orphelins qui réussissent dans leurs études. Nous aidons déjà deux étudiants avec un montant de 1 000 000 VNĐ chacun. Ce n’est pas grand chose, mais j’espère que ces bourses seront une motivation morale comme mon parrainage l’a été pour moi. Il y a tellement de gens pauvres autour de nous. Je pense qu’il faut que je fasse quelque chose pour eux.
Merci
Toan Tran »
Voilà le trésor d’Enfants du Mékong. La banalité, si commune, est pour certains un rêve inaccessible. Grace au parrainage, nos filleuls sortent d’une misère extraordinaire pour trouver un bonheur ordinaire. La banalité fait notre joie.