Le Saint-Père a fait part de ses condoléances et condamné avec la plus grand vigueur l’attentat qui a frappé la capitale de l’Afghanistan mercredi matin.Une troisième attaque terroriste en huit jours… Après Manchester et Minya, en Grande-Bretagne et en Égypte, la semaine passée, c’est cette fois-ci Kaboul, la capitale afghane, qui a été frappée en plein ramadan. Une bombe de forte puissance a fait selon, un nouveau bilan, au moins 90 morts et plus de 400 blessés, dont beaucoup de femmes et d’enfants, dans le quartier diplomatique de la ville, où se trouve aussi le plais présidentiel. L’explosion a eu lieu tôt dans la matinée de ce mercredi 31 mai, provoquée par un kamikaze qui a fait exploser un camion piégé contenant une citerne à eau remplie de plus d’une tonne d’explosifs. Les dégâts sont énormes : bâtiments éventrés, véhicules détruits, tout près de l’ambassade allemande. Non loin de là, l’ambassade de France aurait elle aussi subi des dégâts matériels. La plupart des victimes sont apparemment des civils afghans, rapportent les différentes agences de presse. L’attaque a été revendiquée par l’État islamique.
Dans un message envoyé à l’ambassadeur d’Afghanistan en Italie, par l’intermédiaire du secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, le pape François a déploré cette nouvelle attaque qu’il a qualifiée de “répugnante”, et d’une “brutalité” inouïe. Le Saint-Père a exprimé ses condoléances à toutes les personnes affectées par le drame. Il assure le peuple afghan de ses prières pour “les nombreuses victimes” et pour la paix dans le pays.
Juste après l’attaque, les soupçons se sont tournés vers les talibans, qui avaient annoncé fin avril le lancement de leur “offensive de printemps”, mais ceux-ci ont aussitôt réagi, affirmant ne pas être impliqués dans l’attentat et le condamnant fermement. Depuis le début de l’année, au moins sept attaques graves ont secoué la capitale, revendiquées soit par les talibans soit par l’État islamique.