Réunies en Assemblée générale, les OPM sont invitées à une confrontation “franche et ouverte” pour répondre aux nouveaux besoins de la mission sur les cinq continents. “Harmoniser les forces missionnaires et garantir, sur les cinq continents, une distribution équitable des aides financières qu’elles reçoivent pour la mission de l’Église dans les pays les plus démunis, sur les cinq continents” : telle est la grande tache confiée aux Œuvres pontificales missionnaires (OPM), l’organisme du Saint-Siège, créé par l’Église pour soutenir la mission sur tous les continents. Chaque année, le mouvement se “remet en question” en se retrouvant à Rome autour d’un thème et des défis nouveaux qui les aident à avoir une vision “franche et ouverte” sur l’avenir de ses institutions. Les OPM, a déclaré le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, ce 29 mai, devant les participants de l’assemblée générale, doivent “raviver l’ardeur et la passion des saints et martyrs, sans quoi [elles] seraient réduites à être une ONG de collecte et distribution d’aide matérielle et économique”. Chaque Eglise, a-t-il poursuivi, “a toujours besoin de se renouveler, de rajeunir son cœur, parce que chacun de ses fils aura toujours besoin de se convertir et chacune de ses filles besoin de rédemption “.
Vers “une réforme authentique”
Cette année, rapporte l’agence Fides, directeurs nationaux et secrétaires généraux des OPM provenant de tous les continents (140 pays) sont invités à réfléchir ensemble sur la “Mission, cœur de la foi chrétienne”, à la lumière de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium du Pape François, afin que ne leur manque jamais “le courage de la conversion, du discernement et de la réforme authentique”, a exhorté Mgr Protase Rugambwa, Secrétaire adjoint de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples et Président des Œuvres pontificales missionnaires (OPM), en ouvrant ce 29 mai les travaux de l’Assemblée. Ces derniers s’achèveront le 3 juin prochain, par une rencontre avec le pape François.
Les OPM rassemblent quatre Œuvres missionnaires : l’œuvre pontificale de la propagation de la foi, qui contribue à la vie des diocèses les plus démunis ; l’œuvre pontificale de saint Pierre Apôtre, qui aide les séminaires et les noviciats ; l’Enfance missionnaire, qui s’occupe de projets liés à l’éducation et à l’évangélisation ; et l’Union pontificale missionnaire, qui participe à la formation missionnaire des prêtres, religieux, religieuses et agents pastoraux.
“Audace et créativité”
Dans son mot d’introduction, Mgr Rugambwa a appelé les participants à une confrontation “franche et ouverte”sur l’avenir des institutions qui, a-t-il souligné, “ne peuvent simplement être portées par la répétition obsolète de ce qui se fait depuis toujours”. Il leur a demandé de faire preuve “d’audace et de créativité dans le discernement et la réflexion”, mais également dans leurs “style et méthodes”, ne perdant jamais de vue que la mission constitue “le cœur de la foi chrétienne” et ne saurait s’encombrer de “formes inadaptées et fastidieuses” comme “le vedettariat”, un comportement “antiévangélique”. Il ne s’agit pas, à t-il conclu, de “bouleversements violents. Il s’agit plutôt d’un changement de mentalité et de modalité de l’action apostolique des Œuvres pontificales missionnaires. Plus nous mettons au centre de notre intérêt, au centre de notre passion, les vrais besoins de la mission, plus grande sera notre conversion”.
Mgr Rugambwa a annoncé l’approbation par le Saint-Père de la proposition visant à instaurer un mois missionnaire extraordinaire en octobre 2019 afin de commémorer le centenaire de la promulgation de l’Encyclique Maximum illud de Benoît XV sur la propagation de la foi dans le monde entier, et de promouvoir l’engagement missionnaire de l’Église, conformément à l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium, sur l’annonce de l’Évangile dans le monde entier.