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PhilOrient : “La culture vaincra Daesh”

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Sylvain Dorient - publié le 27/05/17
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Cet été 2017, une quarantaine d’étudiants français et libanais vont suivre un programme concocté pour eux par PhilOrient, une nouvelle association qui entend créer un pont entre Orient et Occident.Yousif Thomas Mirkis, archevêque catholique chaldéen de Kirkouk en Irak, affirmait : “La culture est le seul véritable antidote contre l’État islamique”. Un groupe d’anciens de l’institut Philantropos, ont pris cet appel à cœur et ont ainsi créé PhilOrient, une association qui propose des formations en art, philosophie, anthropologie et en histoire.

Pour chacune des formations, les regards croisées de professeurs venant de France ou du Moyen-Orient se complètent. Il ne s’agit pas seulement d’enseigner des savoirs, mais aussi de confronter les points de vue. Par exemple, en histoire de l’art, une iconographe libanaise, une spécialiste des vitraux et un archiviste de l’Église syriaque se succèdent en chaire.

Favoriser les rencontres

Les matinées sont consacrées à des cours magistraux, et les après-midi à des visites de villages, à la participation à des actions humanitaires ou tout simplement à du sport. Elisa Bureau, de l’équipe PhilOrient, explique : “Nous voulons que les étudiants tissent des liens, qu’ils réfléchissent collectivement à leurs enracinements”.

Rappelant la formule de Jean Paul II qui parlait des “deux poumons” de l’Église pour évoquer l’Église d’Orient et l’Église d’Occident, elle précise que les chrétiens libanais et français ont des vertus à se transmettre. Pour un chrétien libanais, la foi est une identité qu’on affiche comme un étendard, alors que les chrétiens français sont d’une discrétion qui confine à la timidité… Mais la foi est aussi souvent mieux appropriée et personnalisée en France qu’au Liban.

Les valeurs de l’enracinement

Un autre objectif mis en avant par PhilOrient (que l’on peut soutenir ici) est d’encourager les Libanais et les Français à bâtir leur pays. Les deux ont besoin de forces vives, et en mettant en valeur l’enracinement, à travers les cours, les organisateurs espèrent que les étudiants auront le désir de participer au destin de la terre de leurs ancêtres. C’est, bien entendu, tout particulièrement crucial au Liban, frappé par l’émigration de sa jeunesse. Mais, comme le note Elisa Bureau, on voit certains jeunes Libanais qui étaient partis travailler au loin, revenir malgré les difficultés, car il y a une prise de conscience de l’importance du Liban au Moyen-Orient “colonne vertébrale de la présence chrétienne en Orient” pour reprendre l’expression d’un autre pape, Benoît XVI.

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