Fâcheuse manie de remettre à plus tard, voire au lendemain, ce que l’on a à faire, procrastiner ne rend pas heureux. Voici 5 raisons à la procrastination et comment y remédier.Mon mari et moi adorons faire des choses nous-même. Nous prenons plaisir à rénover notre maison qui a plus de cent ans. Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles idées et de projets à réaliser. Je suis plutôt celle qui trouve les idées, et c’est mon mari qui fait les travaux. Bien sûr, je participe de temps en temps en faisant un peu de peinture, en m’occupant des finitions et de la déco mais c’est lui qui effectue le gros des travaux.
Depuis que nous avons emménagé dans cette maison ancienne, nous n’avons pas arrêté de la rénover. Nous avons parfois engagé des entreprises. Mais nous essayons de faire le maximum nous-même : c’est intéressant financièrement et en plus, nous aimons ça ! Mais nous nous heurtons perpétuellement au même problème : nous avons du mal à terminer les projets entamés, à aller au bout de ce que nous avons commencé, surtout moi.
Sur Pinterest, mon cerveau est happé en permanence par toutes sortes de projets. Les travaux de la salle de bains sont à peine entamés que je réfléchis à une nouvelle terrasse… Des idées, toujours plein d’idées !
Évidemment, je pourrais incriminer les réseaux sociaux ou bien accuser ma maison d’être perpétuellement à rénover. Mais en réalité, je ne peux m’en vouloir qu’à moi-même : c’est de la procrastination pure et simple !
Et nous y sommes tous sujets, quel que soit notre âge ou les projets que l’on entreprend. Or il faut y prendre garde, car procrastiner est un phénomène tenace et un peu traître. D’ailleurs, à quoi est-il dû ? Cynthia Zitny, assistante sociale et conseillère familiale depuis plus de quinze ans, m’a exposé quelques raisons pour lesquelles on procrastine.
5 raisons à la procrastination :
Les troubles de l’attention
L’hyperactivité, la dépression ou les troubles de l’attention peuvent favoriser le phénomène de procrastination. Bien sûr, nous n’en souffrons pas tous à proprement parler. Mais sans aller jusque-là, nous sommes nombreux à être très facilement distraits. Or cette distraction permanente peut être un gros facteur de procrastination. Nous passons alors d’une tâche à une autre sans jamais en finir aucune. Il peut être bénéfique, pour les personnes dont les troubles sont sévères, de suivre une thérapie. Pour la majorité d’entre nous, une solution est de se fixer des objectifs à court terme. Et si nous n’arrivons pas à terminer le projet que nous nous étions fixés pour la semaine, nous pouvons l’échelonner sur deux semaines, en avançant petit à petit.
Le poids de l’éducation
Les personnes qui nous ont servi de modèle en grandissant avaient-elles pour habitude de ne pas achever les tâches qu’elles entreprenaient ? De les repousser au lendemain ? Nos parents nous imposaient-ils des délais stricts ? Repoussions-nous parfois ce que l’on nous demandait de faire à plus tard en signe de rébellion ? L’environnement dans lequel on a grandi ainsi que l’éducation que l’on a reçue peuvent avoir une grande influence sur notre comportement d’adulte. Il ne s’agit pas ici de blâmer qui que ce soit mais de prendre conscience de certains éléments de notre enfance pour pouvoir remettre certaines choses à plat en tant qu’adultes. Le but est que nous cherchions à devenir “nous-même” et que nous réalisions donc que nous pouvons être différents des personnes qui nous ont élevés. Il peut parfois être libérateur de “sortir du moule”.
Le manque de limites
Nous sommes nombreux à vouloir trop en faire. Cela peut être parce que l’idée de nouveaux projets nous paraît excitante. Ou parce que l’on ne sait pas dire non et que l’on a besoin de faire plaisir aux gens. Quoi qu’il en soit, c’est déjà un grand pas d’essayer de savoir où sont ses limites. C’est essentiel pour pouvoir tordre le cou à nos mauvaises habitudes. Le fait d’établir des limites va nous aider à déterminer où se trouve notre seuil maximum. En effet, c’est souvent la fatigue qui nous pousse à repousser à plus tard nos projets en cours. Apprendre à dire non va nous permettre de mener à bien les projets pour lesquels nous sommes déjà engagés.
Une mauvaise organisation
Pour moi, cela a été vrai tout au long de mes années de lycée et d’université. Nous autres, adeptes de la procrastination, avons du mal à voir un projet dans son ensemble quand nous nous lançons dedans. Or pour mener un projet à bien, il faut prendre le temps de l’organiser et d’en planifier les étapes. La planification évite la procrastination. C’est aussi simple que ça !
Un excès de confiance
Nous pouvons parfois avoir tendance à être trop confiants en nos talents. Nous partons alors du principe que le projet dans lequel nous nous engageons ne nous prendra pas beaucoup de temps, car nous sommes à la fois rapides et doués, n’est-ce pas ? Le problème, c’est que nous n’allons pas nous y mettre à 100 % car nous nous appuyons trop sur nos prédispositions naturelles. Mais c’est le travail qui paye. Et même les meilleurs d’entre nous se ratent de temps en temps.
Il est humain de se chercher des excuses de temps en temps. Le problème est que certains utilisent la procrastination comme une béquille. Il est alors bon de prendre conscience des raisons qui en sont à l’origine afin de trouver des solutions à cette mauvaise habitude. Personnellement, j’essaie de réduire le nombre de mes recherches sur Pinterest et nous avons décidé avec mon mari de mettre tous nos projets sur “pause” tant que nous n’avons pas terminé ceux qui sont déjà en cours.
Alors, allez-vous remettre ce problème de procrastination à plus tard ou vous y attaquer dès maintenant ?