Venez découvrir un grand cinéaste, ouvert, humble, et profondément habité par une certaine présence…Il n’est pas donné tous les jours à un journaliste d’interviewer un cinéaste qui, pressé par le rythme éreintant de la promotion d’un film, vous donne rendez-vous pour poursuivre un échange qui lui a plu… et qui vous le dit en fixant lui-même la date !
L’impression que vous fait Nicolas Boukhrief est à l’image de son film : franche, joyeuse, vraie, inspirée. Le scénariste et réalisateur de cette pépite qui scintille au milieu du torrent de la production cinématographique de ces dernières années ne fait pas mystère du cheminement spirituel que la préparation du film lui a fait parcourir. En 1h56, préparez-vous à marcher avec lui et deux acteurs remarquables d’équilibre, “de la pénombre à la lumière”.
La Confession est un film qui vous frappe au cœur par la justesse du jeu des deux protagonistes Romain Duris et Marine Vacth, et la modernité de l’adaptation du prix Goncourt 1952 de Béatrix Beck, Léon Morin, prêtre. Le film de Boukhrief ne craint pas la comparaison avec l’adaptation cinématographique légendaire de Jean-Pierre Melville, campant un Belmondo magistral face à la très sensible Emmanuelle Riva. Bien au contraire. Parions qu’il imprimera la rétine des spectateurs d’un même souvenir diffus, perdu dans les ombres de l’Occupation, éclairé par cet amour qui brûle, incandescent, sous la carnation fragile de Barny et la soutane froissée du père Morin… Et rendez-vous dans 50 ans pour revoir ce film qui sera devenu un très grand classique.
Découvrez un extrait de La Confession, en salle à partir du mercredi 8 mars :
Et quelques images tirées du film :