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Chronique du temps qui passe. Le temps de la calomnie

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Antoine-Joseph Assaf - publié le 15/02/17
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Saint-Louis, Marie-Antoinette et François Fillon, même combat ? Il fut un temps où l’on insultait les rois et diffamait les reines pour briser la royauté, pour brûler l’Église catholique ou « l’Infâme », nom cynique utilisé par ce cynique attitré qu’était Voltaire, ardent défenseur de toutes les grandes libertés illusoires de son siècle.

Mais que voulez-vous : il fallait que la France d’alors fût voltairienne et qu’elle adorât des idoles, celles-la mêmes qu’un pauvre paysan français fidèle à son baptême eût vite brûlées !

Saint-Louis

Il y eut le scandale de Saint Louis : un historien médiéviste en mal de reconnaissance, Jacques Le Goff, reprochait à ce saint roi, que l’Église a canonisé vingt-sept ans après sa mort, d’avoir été trop amoureux de sa femme et d’avoir eu l’habitude de la visiter dans sa chambre plus de sept fois par jour ! Comment l’Église peut-elle canoniser si facilement un tel étalon royal ? Le grand scandale éclate alors : que les castrés hurlent et laissons les eunuques triompher en contemplant les ébats virils de leurs maîtres !

Mais que voulez-vous : il fallait que la France fût renégate, que la vitalité soit douteuse et que la fécondité des rois se transformât en une atteinte à leur légitimité et à leur lignée !

Marie-Antoinette

Il y eut le scandale de Marie-Antoinette et l’affaire du collier de la reine attaché insidieusement à la soutane du cardinal de Rohan. Cet évènement ébranlât toute la monarchie et plongeât la France dans le désordre d’une révolution qui ne cessa d’agir dans les souterrains de la terreur et de la haine. Nous savons aujourd’hui que les vraies révolutions avancent à pas de colombe, celle-ci le fit à pas d’éléphant et au rythme sanglant et tranchant de la guillotine place de la Concorde pour commettre le crime ultime : tuer le père.

Mais que voulez-vous : il fallait que la France fût régicide et que le peuple de France, trompé sur lui-même et emporté par les illusions de l’idéologie, prît le chemin d’une autre destinée.

François Fillon 

Il y eut le scandale de la présidentielle, il y a à peine deux semaines, et là surgit du fond des caniveaux, les bourreaux prêts à une mise à mort d’un candidat, François, qui, ayant osé professer sa foi chrétienne ouvertement et son rejet du crime de l’avortement, montrait par là qu’il n’était ni « voltairien », ni « renégat », ni « régicide », et qu’il allait restaurer une société d’ordre, de valeurs et de fidélité aux origines.

Mais que voulez-vous : il fallait que la France montrât le nouveau masque qu’elle voudrait porter pour cacher le visage réel. Un visage qui dévoile son vrai regard jeté sur le monde, depuis les quelques gouttes d’eau de son baptême qu’elle cherche en vain à oublier et que tous les océans de la Terre ne sauraient inonder !

Car enfin on oublie facilement celui qui a dit, ou celui qui a crié dans le désert, que « malheur par qui le scandale arrive ! ». Il y a malheur parce que ceux qui crient au scandale pour abattre celui qu’ils diffament, rentrent dans une sphère où le monde risque de se renverser. Nous assisterons alors au triste spectacle où l’accusateur est certain de ses erreurs quand la victime doute de ses vérités et de ses certitudes.

Mais que voulez-vous : les exigences de la vérité sont tellement têtues que, quand les jours des moissons et des fruits arrivent, l’ordre véritable est rétabli et c’est alors que, immanquablement, les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers !

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