La mi-carême est fêtée à la moitié du carême, c'est-à-dire le vingtième jour des quarante jours du jeûne avant Pâques. Cela donne l’occasion de réjouissances dues autant au besoin de récréation qu’à des réalités pratiques dans la tradition paysanne.
L’observation très stricte du carême allait autrefois jusqu’à interdire les œufs. Mais il ne fallait pas faire de gâchis. Or les œufs ne se conservent que vingt jours, alors le troisième jeudi de carême, comme lors du Mardi gras, on vidait ses réserves et on faisait des crêpes, bugnes et autres beignets. Et durant les vingt jours suivants, on stockait les œufs en vue des fêtes de Pâques.
La mi-carême n’a pas d’incidence dans le calendrier liturgique, mais l’Église marque elle aussi une pause le quatrième dimanche de carême. Elle abandonne les vêtements liturgiques violets pour adopter le rose, couleur de l'aurore, qui préfigure la joie de la Résurrection. On appelle ce dimanche le dimanche de Laetare, le dimanche de la joie.