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Johnny Cash, un converti à la foi ardente

Johnny Cash © Wikipedia

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Charles Rouvier - publié le 05/02/17
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Les 3 derniers albums du chanteur témoignent de sa conversion. Johnny Cash est un monstre de la culture populaire américaine, chanteur de country et de rock, il se rendit célèbre pour une œuvre imposante et variée. Pourtant, il reste un aspect qu’il attendit la fin de sa vie pour dévoiler : un christianisme ardent.

La révélation d’un Johnny Cash soucieux d’éternité

Lorsqu’en 1997, une série de maladies graves est diagnostiquée au célèbre chanteur de country Johnny Cash, il semble que sa longue et prolifique carrière soit derrière lui. Pourtant, il se remet au travail et produit trois albums successifs. American IV, V et VI sont ses trois albums sortis presque dans les derniers moments de sa vie puisque le V et VI seront publiés à titre posthume.

Ils sont l’expression d’un Johnny Cash soucieux d’éternité à l’esprit rempli d’images de Dieu. Le ton est grave et le rythme lancinant ; les chansons ressemblent à des litanies, la guitare est moins enjouée qu’avant, mais plus sensible et mystérieuse, où les doigts s’attardent plus sur les cordes et moins sur des accords nets. La voix est très grave, posée et presque monocorde comme celle d’une prière, mais pleine d’assurance. Tout est pénétré d’une certaine élévation d’esprit qu’on est guère habitué à voir dans le milieu du Rock ou de la country. Les paroles surtout, étonnent par leur poésie et leur solennité.

Le triptyque à écouter absolument

Trois chansons à cet égard, illustre bien ce nouveaux style.

When the man comes around qui ouvre American IV, est l’intriguant récit de l’apocalypse, présentée comme les pérégrinations d’un homme inconnu mais qu’on devine être le Christ, venant chercher les élus pour le grand voyage. « Partagerez vous l’ultime coupe d’or, ou retournerez vous à la terre glaise du potier ? » demande-t-il à son auditoire, à l’homme, à lui même sans doute aussi. « Certain naissent, d’autres meurent, le règne de l’alpha et de l’oméga arrive ».

Il y a ensuite le fameux « God’s gonna cut you down », la plus connue, série d’imprécations sur un rythme lourd, envers « le menteur, le fugitif, le vagabond, le joueur et le médisant », lesquels doivent savoir que « tu peux jeter une pierre et cacher tes mains, comploter dans l’ombre contre ton prochain, mais aussi vrai que Dieu a fait le blanc et le noir, ce qui est fait dans l’ombre sera remis en lumière ».

Enfin, sans doute par ce qu’il sentait que le moment des adieux était venu, il averti dans « Ain’t no grave » qu’aucune tombe ne retiendra son corps ajoutant « quand sonneront les trompettes, je surgirai de terre ».

Il y en a bien sûr d’autres très belles, notament des reprises de Hurt ou Personal Jesus mais celles-ci sont les plus originales et celles ou la foi est au centre du propos.

La chanson d’une âme convertie

Ce n’est pas tant sa conversion tardive à des thèmes religieux qui est surprenante, c’est une chose qui n’est pas rare chez les célébrités dont la vie fut intense et pleine d’excès. Mais celle-ci surprend par sa profondeur et sa puissance. Il ne s’agit pas de quelques chansons de fin de vie qu’on ajoute en hâte à sa discographie dans la catégorie « je veux exister une dernière fois ». Non, ici c’est une nouvelle vie, un Johnny Cash complètement renouvelé. Une manière de chanter, de rythmer, de jouer et d’écrire qui ne ressemble en rien à ce qu’il faisait avant et avait fait son succès et qui pourtant reste bel et bien son style inimitable et rencontre aussi un grand succès.

Le chrétien y trouvera dans ces dernières œuvres d’une vie bien remplie, le matériau de réflexions salutaires sur le rapport avec Dieu, de la place que prend sa providence dans le cours d’une vie et la grâce d’une bonne mort.

Au fond, écouter Johnny Cash, c’est entendre ce que dis une âme convertie.

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