Plus que président, le milliardaire Trump agit en roi, par la manière, le style et l’approche du pouvoir. Il fut un temps où libérée de son terrible colonisateur et futur et éternel allié l’Angleterre, le vent de la tentation royaliste a effleuré l’esprit de George Washington ; effleuré certes, mais pas touché car le général du fond de ses terres du Mount Vernon rejettera cette idée étrange et pourtant réaliste de devenir le roi George et d’égaler par là et de défier même le roi George III d’Angleterre. Celui-ci finira par reconnaître l’indépendance de son ancienne colonie et craindra secrètement que les américains intronisent leur Général charismatique, mais il n’en était rien l’Amérique restera elle-même sous sa bannière étoilée !
Elle-même jusqu’à l’arrivée de Donald. J. Trump dans la Maison Blanche. Plus que président, le milliardaire agit en roi, par la manière, le style et l’approche du pouvoir où l’authenticité de ses cheveux égale celle de ses décisions dès le premier jour de son mandat. Et la famille et la cour qui l’entourent portent aussi les hautes couleurs d’une touche royale qui n’a pas peur des bruits du glamour, ni des dorures éclatantes des palais dignes des princes et des rois d’Arabie.
C’est un roi que nous avons en face de nous quand il s’agit d’économie : le monde entier regarde en direct l’homme le plus puissant de la terre signer les décrets d’amendement du fameux Obama Care, et le regard droit et clair ajouter « nous nous occuperons de nos vétérans ! »
C’est en roi qu’il agit quand il signe l’acte de retrait des États-Unis du traité de libre-échange trans-pacifique (TPP) et le monde observe, critique mais doit suivre et subir les conséquences de cette décision. Et on l’entend calmement et sincèrement dire : « c’est plus de travail pour nos travailleurs américains ! »
C’est en roi qu’il avance quand il interdit le financement d’ONG internationales qui œuvrent pour l’avortement. Et les Évangéliques qui ont voté pour lui et l’ont porté jusqu’au bureau ovale, jubilent de voir leur président défendre le droit sacré de la vie. On l’entend encore dire à Hillary Clinton : « Vous n’allez plus arracher les enfants du ventre de leurs mères ! ».
C’est en roi qu’il se comporte quand il appelle à construire le fameux mur entre les États-Unis et le Mexique. Et les Américains fatigués de voir les membres secrets des trafiquants de la drogue commencent à sentir qu’ils peuvent dormir désormais tranquilles dans leurs foyers, car quelqu’un veille enfin sur leurs frontières devenues poreuses et répètent chaque jour : « Build that wall ! Build that wall ! » Construisez ce mur !
Désormais toutes les mesures du président seront royales ou ne seront pas ! King Donald gouverne d’un geste, d’un clin d’œil, d’un sourire et avec la rapidité du twitter il rejoint son peuple abandonné, le rassure et lui promet un avenir meilleur !
Devant l’Europe où l’apostasie des valeurs et l’oubli des racines vitales pour son avenir, il n’hésite à toucher le cœur et le fond du problème en demandant à l’Allemagne à cesser d’utiliser le continent européen comme un instrument pour développer sa propre puissance ; à risquer par l’ouverture de ses frontières l’installation de réfugiés innombrables et incontrôlables, surtout quand des réseaux terroristes s’y cachent pour agir et provoquer la mort des innocents.
Donc ne soyons pas étonnés qu’un tel homme, à l’autorité évidente et dotés de pouvoirs immenses, reconsidère la défense du monde et la défense européenne en fonction de l’ultime défense de son pays. Il n’y a de véritable aide et de charité que quand la sécurité de son propre foyer est assurée.
Un roi veille sur les membres de sa famille qui lui assurent son héritage et sa permanence au pouvoir, et c’est ce que fait Donald Trump, mais c’est ce qu’oublie l’Europe ; elle oublie de défendre ses familles puisqu’elle casse les lois qui la font tenir fondée sur les lois de la vie elle-même ; elle oublie de défendre la souveraineté des états qui la constituent et participent même par ses institutions abstraites et dictatoriales à la faire disparaître !
Après avoir appris la décapitation du roi de France Louis XVI, le fameux Edmund Burke crie sans hésiter : « France is overdone ! » certes « la France est défaite » et l’Europe après elle, elle qui fut la première nation constituée de ce continent, si elle ne se réveille et fait surgir en elle les valeurs qui ont fait d’elle un phare de foi et d’intelligence pour toute l’humanité !
Les jours sont venus où les lois de l’histoire perceront comme un cri le cœur des criminels après avoir blessé ceux des pauvres et des innocents, « the forgotten ones » comme le répète « King Donald the First » !
Mais qu’importe ! Il y a un temps pour l’erreur et un temps pour la vérité ; il y a un temps pour tout comme le dit si bien la vieille Sagesse !
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