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Église Saint-Thomas d’Aquin : derniers jours pour sauver les trésors de la chapelle Saint-Louis

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Anne-Laure Baulme - publié le 27/01/17
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Une belle opportunité de s’impliquer dans la préservation et la mise en valeur de notre patrimoine artistique et religieux. Que la lumière soit ! C’est le nom de la campagne de crowfunding lancée, en décembre dernier, par le Fonds de dotation Carré Rive Gauche, via la plateforme de financement participatif  Dartagnans, spécialisée dans le patrimoine culturel. Cette opération vise à remettre littéralement en lumière la chapelle Saint-Louis de l’église Saint-Thomas d’Aquin, située dans le VIIe arrondissement de Paris. Datant des XVIIe et XVIIIe siècles, elle souffre d’un éclairage particulièrement aléatoire qui ne rend pas justice aux chefs-d’œuvre picturaux qu’elle abrite et à l’image de la merveilleuse Transfiguration de François Lemoyne qui orne son plafond.

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Luc-Olivier Meson (1846-1920) : « Saint Louis rendant la justice sous le chêne » Paroisse Saint-Thomas d’Aquin

Moins connue que d’autres églises du quartier, comme l’église Saint-Germain-des-Prés ou l’église Saint-François-Xavier, ses trésors passent malheureusement parfois un peu inaperçus aux yeux des touristes et des Parisiens. « Je me suis aperçu que cette chapelle Saint-Louis, qui regorge d’œuvres d’art vraiment magnifiques, n’est absolument pas mise en valeur », confie Alexandre Piatti, président du Fonds de dotation Carré Rive Gauche, « de tout cela a émergé ma volonté de mettre les artistes présents dans cette chapelle en avant et de faire redécouvrir l’église Saint-Thomas d’Aquin », poursuit-il. Pour Christophe Leribault, directeur du petit Palais et conservateur général du patrimoine, c’est aussi « l’occasion de révéler un temps méconnu de la peinture française du XVIIIe siècle, mais aussi un décor très important dans la carrière de l’artiste (François Lemoyne) qui est absolument invisible en raison des conditions d’éclairage actuelles ».

Pour rendre possible son projet, le Fonds de dotation Carré Rive Gauche a fait appel à des maîtres en matière d’éclairage : Armand Zadikian, concepteur lumière, spécialisé dans l’éclairage des églises, qui a notamment conçu l’éclairage de Notre-Dame-de-Paris en 2014 et Erco, l’un des plus grands spécialistes d’éclairage architectural et axé sur la technologie LED, dont les luminaires seront utilisés pour l’éclairage de la chapelle.

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Vue sur la nef et le chœur de Saint-Thomas d’Aquin. Au centre et au second plan : l’autel de la chapelle Saint-Louis.

Blondel, François Lemoyne, Luc-Olivier Merson…

L’église Saint-Thomas d’Aquin abrite de nombreuses œuvres d’art comme le Saint Jérôme du Guerchin et l’Assomption de la Vierge de Salvatore Rosa, ou encore Le Martyre de saint Etienne d’Abel de Pujol… Certaines mieux mises en valeur que d’autres. La chapelle Saint-Louis, qui se trouve derrière l’autel, cache quant à elle trois pièces importantes.

Sur les peintures murales de Blondel, on peut voir à droite, Aaron, frère de Moïse, bénissant le peuple de Dieu devant le chandelier à sept branches, à gauche la translation de l’arche d’alliance, symbole de la présence de Yahvé.

Vitrail de Louis-Amédée Didron au-dessus de la chapelle Saint-Vincent de Paul : « Jésus en gloire et les apôtres ».

Vitrail de Louis-Amédée Didron au-dessus de la chapelle Saint-Vincent de Paul : « Jésus en gloire et les apôtres ».
Vitrail de Louis-Amédée Didron au-dessus de la chapelle Saint-Vincent de Paul : « Jésus en gloire et les apôtres ».

La Transfiguration de François Lemoyne, dont l’œuvre maîtresse est la peinture du plafond du salon d’Hercule au Château de Versailles, exprime la volonté de l’artiste de s’attaquer à de grands espaces comme les maîtres de la peinture italienne et expérimenter les grands modèles italiens de Raphaël et de Corrège. Son travail de Lemoyne sera d’ailleurs mis valeur par le Petit Palais dans une prochaine exposition intitulée « Le Baroque des lumières, chefs-d’œuvre du XVIIIe siècle des églises parisiennes ».

Sur la toile de Luc Olivier Merson, qui décore l’autel et dont l’esquisse du tableau se trouve au Musée d’Orsay, on peut admirer Saint-Louis rendant la justice sous un chêne. Dans ce tableau, la couronne d’épines du Christ est soutenue par un ange aux ailes roses au-dessus de Saint-Louis. À droite, Saint-Thomas d’Aquin présente l’église, à gauche, la religion tient le calice et la croix.

Tableau de frère André : « Saint-Thomas d'Aquin en extase ».

Tableau de frère André : « Saint-Thomas d’Aquin en extase ».
Tableau de frère André : « Saint-Thomas d’Aquin en extase ».

Vous aussi, devenez mécène du projet !

Vous pouvez participer à cet élan en participant à la récolte de fonds via la plateforme Dartagnans. Pour mener à bien ce projet, il faut compter 12 000 euros pour la mise en scène de l’espace et la pose du matériel, 18 000 euros pour les fournitures d’éclairage du plafond, du sol, de la croix et du fronton, de l’autel et du pupitre, de la fresque Saint Louis et des fresques latérales. Avis aux âmes généreuses, il ne vous reste que deux jours !

Participez ici !

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