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“Migrants et terrorisme, les chefs des Eglises doivent agir ensemble”

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Andrea Tornielli - Vatican Insider - publié le 22/01/17
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Le Métropolite grec-orthodoxe Chrysostome de Messénie, dans le Péloponnèse, souhaite plus de rencontres comme celles de Cuba et Lesbos.“Des rencontres comme celles de Cuba ou Lesbos devraient être systématiques et plus dynamiques”, estime le métropolite grec-orthodoxe Chrysostome Savatos de Messénie à Kalamata dans le Péloponnèse. Professeur de dogmatique à l’université d’Athènes et membre du conseil de dialogue pour l’unité des chrétiens, le métropolite s’exprimait dans le cadre de la Semaine de prière pour les chrétiens qui est, selon lui, une bonne occasion pour “réfléchir aux difficultés qui pèsent sur l’Europe et le monde, et demander l’aide de Dieu”.

Vatican Insider en a profité pour lui poser quelques questions sur les relations entre les Eglises catholique et orthodoxe :

“Nous devons continuer à travailler, à discuter de problèmes théologiques et ecclésiologiques. Mais surtout collaborer davantage pour répondre à des problèmes comme l’immigration, les réfugiés, la pauvreté, le terrorisme”».

Le dialogue théologique est-il à un bon point ?  

“Le dialogue sur les questions de la primauté et de la synodalité dans l’Eglise avance doucement. En septembre dernier, à la fin d’une nouvelle séance de travail, la commission de dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe a adopté à l’unanimité un document sur l’exercice de la primauté et de la synodalité avant le grand schisme d’Orient. Mais les problèmes n’ont pas manqué: l’Eglise catholique voudrait parler de synodalité et primauté au troisième millénaire, l’Eglise orthodoxe russe voudrait évoquer le deuxième millénaire et parler d’uniatisme, d’autres Eglises orthodoxes voudraient se pencher sur le premier millénaire et sur la juridiction de l’évêque de Rome à cette époque. Nous sommes encore loin d’aller vers un accord”.

Quelle est, alors, la situation concernant l’engagement commun des Eglises face aux défis de notre temps ?  

“Je pense que la semaine de prière pour l’unité des chrétiens doit bien tenir compte de cela. Il faut une nouvelle collaboration, une collaboration concrète, qui devienne un autre motif d’œcuménisme. Cette question constituait d’ailleurs le cœur du forum qui a réuni récemment à Paris les évêques catholiques et orthodoxes d’Europe. La rencontre de Lesbos, la visite au camp de réfugiés dans l’ile, effectuées en avril 2016 par le pape François, le patriarche Bartholomée et l’archevêque Hiéronyme, furent un bon début. Puis il y a a eu l’importante rencontre de Cuba, en février 2016, entre le pape François et le patriarche Cyrille de Moscou. Il faut multiplier ces occasions et chercher à prendre des positions communes. Des rencontres comme celles-ci doivent devenir systématiques et plus dynamiques. La semaine de prière pour l’unité des chrétiens nous invite à réfléchir et à invoquer l’aide de Dieu pour affronter les difficultés que traversent l’Europe et le monde”.

Article traduit de l’italien par Isabelle Cousturié

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