En Allemagne, l’association Kolping souhaite mettre en place une protection de la vie plus adaptée. Dans un mémorandum, elle a récemment critiqué des tendances dangereuses qui se développent dans la médecine et la société. Ce texte est également un appel à l’action des évêques, comme le souligne le journal d’information de la conférence des évêques allemands.
Le retrait de l’Église catholique du système consultatif a eu lieu en 2001 et l’association considère que le résultat a été dévastateur. C’est en 1999 que les évêques avaient décidé volontairement, à la demande de Jean Paul II, de ne plus s’impliquer dans cet accompagnement. Rédiger cette note de conseil, indispensable dans le cadre d’un avortement légal, obscurcissait le rôle des chrétiens et les obligeait moralement à coopérer aux avortements, selon le Pape. Ces certificats de conseil ont donc cessés d’être délivrés par l’Église et ce sont uniquement des organisations laïques qui s’en sont chargées. Mais selon l’association Kolping, l’absence de l’Église dans le conseil est très néfaste et entraîne un monopole des pro-avortements dans l’accompagnement des personnes concernées. Il faudrait donc que l’Église trouve un moyen de s’impliquer à nouveau dans le conseil lors de grossesses non désirées.
Dans son mémorandum, l’association rappelle que la protection de la vie n’est « pas seulement la tâche de l’État et de la politique » mais de la société toute entière. Selon elle, de nouvelles techniques de reproduction assistée entraînent la congélation d’un nombre considérable d’embryons humains qui sont ensuite détruits. En outre, les tests prénataux se généralisent à grande vitesse aux frais de l’État et sont suivis, pour la plupart, d’avortements pour cause de handicap dans 90% des cas, ce qui revient à éliminer toute la population inadaptée et à pratiquer de fait un eugénisme dévastateur.
La protection de la vie est minée par les nouvelles techniques de reproduction assistée massives en Allemagne. Pendant ce temps, les embryons humains fécondés artificiellement seraient gelés par milliers et, dans le cas où ils ne sont plus nécessaires, détruits. L’association sociale s’oppose aussi à toute forme de suicide assisté, organisé et commercial. La décision du Bundestag de punir la promotion du suicide est accueilli comme un “signal fort pour la protection de la vie et de mourir dans la dignité”. Elle déplore enfin le drame de voir la société allemande devenir une société dans lesquelles les faibles n’ont plus leur place, ni d’autre choix que de demander volontairement à mourir. La décision du Bundestag de refuser la commercialisation de produits létaux en vue de réaliser des euthanasies a également été saluée.