Le Jubilé est terminé, mais le temps de miséricorde se poursuit …“Ô Clef de la cité de David, sceptre du royaume d’Israël, tu ouvres, et personne alors ne peut fermer ; tu fermes, et personne ne peut ouvrir ; viens, fais sortir du cachot le prisonnier établi dans les ténèbres et la nuit de la mort”, entonnent les élèves de la schola cantorum. Le Pape, après quelques minutes de prière silencieuse sur le seuil de la porte sainte, a refermé ses lourds battants. Battants qu’il avait ouverts le 8 décembre 2015, en présence de son prédécesseur, en inaugurant l’Année Sainte extraordinaire de la miséricorde.
Ainsi s’achève un Jubilé “diffus”, vécu à Rome et dans chaque diocèse du monde. Un jubilé sans grands événements, mais riche en invitations à la conversion. S’aventurer dans les statistiques est impossible, mais tant de témoignages attestent d’une multiplication des confessions. L’Année sainte est finie, mais pas le temps de miséricorde. La lettre apostolique Misericordia et misera, signée par le Pape après la célébration de la messe de clôture, et rendue publique ce lundi 21 novembre, doit aider le peuple de Dieu à “vivre la miséricorde avec la même intensité que durant le Jubilé extraordinaire” car, est-il précisé dans un communiqué, “l’amour miséricordieux du Père ne finit pas avec la clôture du Jubilé, mais reste une “mission permanente” de l’Église, dans la mesure où “il constitue le cœur même de l’Évangile”.
Dans le livre entretien, Le nom de Dieu est miséricorde, publié en janvier 2016, François dit : “Oui, je crois que ce temps est celui de la miséricorde, l’Église montre son visage maternel, son visage de maman à l’humanité blessée. Elle n’attend pas que les blessés frappent à sa porte, elle va les chercher dans la rue, les accueille, les embrasse, les soigne, leur fait sentir qu’ils sont aimés… J’en suis de plus en plus convaincu. Notre époque est un temps favorable de Miséricorde”.
Article traduit et adapté par Isabelle Cousturié