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Primaire de la droite : SOS Éducation passe les candidats au crible

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Thomas Renaud - publié le 19/11/16
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Entretien avec Jean-Paul Mongin, délégué général de SOS Éducation.

Entretien avec Jean-Paul Mongin, délégué général de SOS Éducation.

Aleteia : À la veille du premier tour de la primaire de la droite et du centre, quelle est la position de SOS Éducation ?
Jean-Paul Mongin : SOS Éducation rassemble 60 000 parents d’élèves, grands-parents et professeurs qui militent pour que l’école transmette à chaque enfant les savoirs fondamentaux, et le goût de l’excellence. Bien entendu, ce souci est partagé par des personnes de sensibilités politiques très diverses ! Aussi l’association, en quinze ans d’existence, s’est-elle toujours abstenue de se ranger derrière un candidat, préférant publier des analyses et des comparatifs sur les propositions des politiques en matière d’éducation, celles-ci n’étant bien entendu qu’une dimension de leur programme électoral. C’est dans cette perspective que nous avons, depuis la rentrée, interrogé l’ensemble des candidats à cette primaire sous la forme du “Grand Oral SOS Éducation”.

Si le conseil d’administration a décidé de faire un pas de plus et d’appeler nos membres et sympathisants à se mobiliser dimanche, c’est en raison du contexte très particulier de cette élection. En effet, le vainqueur de cette primaire, quel qu’il soit, aura un poids considérable dans l’élection présidentielle. Même si nous ne faisons pas le choix de le soutenir en 2017, nous avons donc tous intérêt à ce que que le meilleur programme éducatif reste sur la table.

Y a-t-il donc de vraies différences entre les programmes éducatifs des candidats ?
Elles sont considérables ! Plusieurs acteurs de cette primaire ont fait des propositions extrêmement fortes pour l’école, je vous invite à télécharger sur notre site le comparatif que nous en avons fait. Mais concrètement, que va-t-il se passer dimanche ? Deux candidats vont être élus, parmi ces trois : Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon.
Or les deux premiers ne remettront pas notre système scolaire sur les rails. Alain Juppé parce qu’il ne le veut pas, ses propositions, comme j’ai eu l’occasion de l’expliquer ici, étant tout à fait insuffisantes au regard des immenses enjeux éducatifs de notre pays. Nicolas Sarkozy parce qu’il ne le pourra pas, tant le rejet qu’il inspire au sein de la communauté enseignante est viscéral ; et du reste, son programme à ce stade n’est qu’un toilettage de celui de 2007, dont on a vu le peu de résultats malgré quelques initiatives intéressantes.
Vous appelez donc à voter pour François Fillon ?
En face effectivement, il y a François Fillon, qui a une expérience de ministre de l’Éducation, qui a assumé les limites de son action à ce poste, et qui a défini un vrai programme de rupture : autonomie des établissements jusque dans le recrutement des professeurs, évaluation transparente et indépendante des résultats, ouverture à des initiatives venues de la société civile. Il est le seul à avoir, par exemple, visité et soutenu les écoles Espérance Banlieues, ces établissements hors contrat qui sont en train de réconcilier les jeunes de certains quartiers difficiles avec leur scolarité… J’ajoute que pour avoir échangé à plusieurs reprises avec son équipe en charge du projet, François Fillon est extrêmement bien conseillé, il dispose assurément des compétences pour mettre en œuvre son programme.
Il faut donc être pragmatique : si on estime, et c’est notre cas à SOS Éducation, que l’avenir de l’école est une question absolument décisive pour notre pays, que l’on soit de droite, de gauche, du centre ou du Front national, il faut l’exprimer dimanche en allant voter pour François Fillon. C’est la raison pour laquelle Claire Polin, notre présidente, a lancé un appel dans cette tribune historique pour l’association, qui a été envoyée à nos 200 000 sympathisants et partagée des dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux. C’est véritablement l’avenir de nos enfants qui se joue dimanche.
Propos recueillis par Thomas Renaud
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