La dernière audience générale du Saint-Père avant la fin du jubilé. “Supporter patiemment les personnes qui nous agacent. C’est une œuvre de miséricorde que nous ne mettons peut-être pas en pratique comme nous le devrions !”, a regretté d’emblée le pape François devant les fidèles et pèlerins venus assister à la traditionnelle audience générale du mercredi. Facile de “montrer du doigt les défauts et les défaillances des autres”, a-t-il ajouté, en axant sa catèchèse sur la parabole de la paille et de la poutre (Lc, 6, 41-42), plus difficile “se mettre dans leur peau”, et se demander “si nous aussi, parfois, nous “n’importunons pas” quelqu’un.
Sur la place Saint-Pierre, des milliers de personnes, selon l’agence I-Media, dont un groupe de l’Œuvre d’Orient — association aidant toutes les Églises catholiques orientales — des prêtres de l’Union apostolique du clergé et du diocèse d’Agen, ainsi que des pèlerins venus de France, de Belgique et de République Démocratique du Congo. Au terme de l’audience, le Pape a lancé un appel pour la protection des droits de l’enfance dans le monde entier.
Dernière catéchèse du jubilé
Après “Assister les malades” et “Visiter les prisonniers”, expliquées le 9 novembre dernier, le Saint-Père a clos son cycle de catéchèses sur les œuvres de miséricorde, par celle qui invite à “Exhorter les pécheurs, instruire les ignorants, et conseiller ceux qui en ont besoin”. Cette miséricorde, a expliqué le Pape, consiste à “faire connaître” à son prochain “le chemin de la vraie joie”, en l’aidant à “grandir dans sa foi et sa vie”, en l’accompagnant dans sa recherche de “ce qui est essentiel”, à une époque où, justement, les personnes semblent “avoir perdu leur sens de l’orientation” et ne s’arrêter plus que sur “des choses superficielles, éphémères et banales”. Faire tout cela, a-t-il souligné, “ne nous rend pas supérieurs aux autres, mais nous oblige plutôt à vérifier si nous sommes cohérents avec ce que nous demandons aux autres”.
En cette dernière audience générale avant la clôture officielle du Jubilé extraordinaire de la miséricorde, le 20 novembre prochain, le Saint-Père a appelé pèlerins et fidèles à “ne pas fermer les portes de la miséricorde” de leur cœur, mais à “être toujours plus patients, humbles et simples” envers “nos frères et sœurs”. Dans quelques jours, a-t-il redit, “la Porte sainte du Jubilé de la miséricorde se refermera ; mais pas le cœur miséricordieux de Dieu”.
Appel à la protection de l’enfance
Ce 20 novembre sera aussi la Journée mondiale des droits de l’enfant. En vue de cette journée, le Saint-Père a exhorté la communauté internationale à “protéger les enfants toujours et partout” — spécialement contre l’esclavage ou l’enrôlement dans des groupes armés et contre la maltraitance — et à leur garantir “le droit d’aller à l’école et d’avoir une éducation”.
Pour les âmes du purgatoire
En ce mois de novembre, l’Église invite également à prier spécialement pour les âmes du purgatoire. Le Pape a demandé aux jeunes, aux malades, et aux nouveaux époux de ne pas oublier les défunts, leur rappelant qu’il n’y a pas meilleure “aide spirituelle” à offrir à leurs âmes que “la célébration eucharistique”.