Les habitants d’un village néerlandais explorent leurs greniers à la recherche du lit. Un article récemment publié dans The Art Newspaper, à Londres, a mis en émoi tout un village du Brabant-Septentrional. Martin Bailey, un expert britannique de l’œuvre de Van Gogh, a retracé ce qui pourrait avoir été le parcours final du lit que l’artiste aurait peint dans la célèbre, La chambre à coucher. Selon Bailey, le lit aurait été envoyé de retour aux Pays-Bas, depuis Arles (en France), tout d’abord vers le domicile de la famille de l’artiste, et ensuite vers Boxmeer, un village du sud-est aux Pays-Bas. Il semblerait qu’il aurait été envoyé en donation au village, “pour soulager les carences de la guerre”, tel que l’explique Isabel Ferrer dans le journal espagnol El Pais.
Il est bien possible que le lit n’ai pas survécu à ces longues années (on sait qu’il a été envoyé à Boxmeer en 1945), néanmoins, les habitants du village et une commission de la mairie ont lancé les recherches, inspectant soigneusement caves, combles et dépôts.
C’est précisément dans ce lit que l’on trouva le peintre dans une agitation fiévreuse aigüe, perdu et consterné, l’oreille gauche blessée, après avoir eu une forte discussion avec son confrère, Paul Gauguin.
Lors de ses séjours à Arles, le peintre ne dormait pas souvent dans ce lit, mais il le représenta à trois reprises : dans une peinture à l’huile qui est aujourd’hui conservée au musée Van Gogh d’Amsterdam, dans une deuxième copie actuellement exposée au Art Institute de Chicago, et enfin, dans une troisième version plus petite, qui se trouve, de nos jours, au Musée d’Orsay à Paris.