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Pape François : “Ne tombons pas dans l’indifférence face aux malades et aux prisonniers”

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 10/11/16
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À l’audience générale, le Saint-Père explique deux autres œuvres de miséricorde corporelle. “Le malade se sent seul (…) le prisonnier se sent seul (…) malades ou prisonniers, ces personnes vivent une situation qui limite leur liberté (…) Un sourire, une caresse, une poignée de main sont des gestes simples mais tellement importants pour eux (…) Ne les laissons pas seuls”, a exhorté le pape François devant les fidèles et pèlerins venus assister à la traditionnelle audience générale du mercredi. Sur la place, des milliers de personnes, selon l’agence I-Media, dont près de 2000 fidèles américains venus de divers États. Parmi les groupes francophones, 300 élèves du collège Fénelon Sainte-Marie de Paris

Après “Vêtir ceux qui sont nus” et “Accueillir les étrangers”, expliquées le 26 octobre dernier, le Saint-Père est passé aux deux œuvres de miséricorde corporelle suivantes : « Assister les malades » et « Visiter les prisonniers ». Une nouvelle occasion pour lui d’interpeler les consciences sur le sens du “partage”  avec “tous ceux qui se sentent abandonnés”. “Un sourire, une caresse, une poignée de main, sont des gestes si simples mais tellement importants pour eux”, a souligné le Pape en rappelant l’invitation de Jésus à toujours penser à “ceux qui ont besoin de proximité et de tendresse, de se sentir accueillis et aimés”.

Le partage

Avec ces œuvres de miséricorde, le Seigneur invite le chrétien à un geste d’une grande humanité : le partage. “Souvenons-nous de cette parole : le partage”, a insisté le Pape, “ne tombons pas dans l’indifférence mais sentons-nous interpelés pour rendre joie et dignité à ceux qui les ont perdues”. Et si cela vaut pour le malade, cela vaut aussi pour le prisonnier. “N’oublions pas que Jésus et les apôtres ont fait l’expérience de la prison et de la souffrance”, a rappelé le Saint-Père. Le croyant est donc invité à ne pas se “faire juge”  mais à “tout faire”  pour aider ce prisonnier à retrouver “la dignité dont il est privée à cause du mal qu’il a fait”. Car, a-t-il rappelé, quelle que soit la faute commise, “Dieu ne cesse de l’aimer”. Dire qu’il a commis une faute et “s’en laver les mains” est trop facile.

“Le manque de liberté est sans doute une des pires privations qu’un être humain puisse subir, a encore dit le Pape”. Si on ajoute à cela, des conditions de vie dégradantes, privées d’humanité, comme c’est le cas souvent, alors c’est le moment où le chrétien doit se sentir vraiment interpellé et faire son possible pour que celui-ci retrouve sa dignité”.  Que personne, donc, “ne pointe le doigt contre quiconque”. Au contraire, devenons tous “des instruments de miséricorde”, en vivant dans « le partage » et « le respect ».

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