Le père Ndjimbi-Tshiende était menacé de mort pour avoir soutenu les migrants. Le suspect aurait envoyé des cartes postales avec des menaces de mort à un prêtre originaire du Congo, d’après les informations du site de la conférence des évêques allemands. Comme l’accusé a refusé de se présenter devant le tribunal, un mandat d’arrêt a été délivré contre lui.
L’aventure a fait les gros titres dans le monde entier
Le contexte de cette affaire a été très fortement marqué par la crise des réfugiés qui continue de créer un climat d’hystérie en Allemagne. Tout le conflit a justement commencé au sujet d’une controverse entre le curé et les représentants CSU locaux (un parti hostile à l’accueil sans limite des réfugiés) au sujet de la politique migratoire. Le curé, qui a la nationalité allemande, est membre d’un groupe de recherche sur les migrations et l’exil à l’université catholique de Eichastätt.
Mercredi, Ndjimbi-Tshiende avait expliqué au journal Süddeutsche Zeitung qu’il était extrêmement menacé, à un niveau qu’il n’avait jamais connu. Il a reçu, non seulement, des cartes postales mais encore de longues lettres de menace. Il cite notamment le contenu de ces lettres : « Nous connaissons ta voiture, nous savons où tu habites, nous savons où tu vas, nous connaissons tout ». Il a pensé au risque d’aller dans de petites églises de sa paroisse en soirée. On lui a dit entre autre « il est temps maintenant que tu quittes notre ville. Sinon il risque de t’arriver la même chose qu’à lui. » Suivait un article sur un prêtre passé à tabac par des radicaux d’extrême droite et retrouvé presque mort. La conclusion de la lettre disait que cette fois la mort ne serait pas évitée et qu’il devait craindre encore pire.