Dans son dernier ouvrage, Laurent Jarneau nous conte l’histoire d’une fillette entre la vie et la mort.
Une heure et puis c’est tout. L’homme en blanc et ses acolytes le savent : le dessein qu’ils doivent accomplir ne pourra durer plus longtemps. Toutes les forces vives, toutes les prières, seront nécessaires pour y parvenir. Le récit est conté minute par minute. Une véritable course contre la montre. Telle la série télévisuelle 24 heures chrono, chaque seconde revêt une véritable importance.
Le destin d’un enfant
Mais pour nous emmener où ? Bien plus loin que l’on puisse le croire. L’homme en blanc n’est autre que le pape François. À Rome, dans une chambre d’hôpital, Essya, une fillette âgée de 6 ans, est entre la vie et la mort. Un chauffard l’a renversée sur le bord d’une route, la laissant pour morte, avant de s’enfuir. Les médecins veulent en finir et la laisser partir. Ses heures sont comptées, “l’exécution” pourrait avoir lieu avant l’aube. Le père de la petite fille – Amazigh le berbère, un rescapé de Lampedusa – a donc décidé de s’en remettre au Pape. Ni une, ni deux, celui-ci décide de se rendre en toute discrétion à Lourdes. La grande dévotion du pape François envers la vierge Marie n’est, elle, pas de la fiction. Tout comme sa proximité envers les plus pauvres. D’autres réalités trouvent également toute leur place dans l’ouvrage.
Allons à Lourdes
La quête d’un miracle. La puissance de la prière. Une espérance. De la ténacité, il faut le reconnaître. Et une démarche que l’on pourrait croire vraie. Voilà une bien jolie histoire. Un livre à lire en une heure, voir un tout petit plus. Il ne faudra point perdre le fil. Au terme d’une nuit noire extraordinaire, la drôle de petite étoile ne s’en est finalement point allée. Mais combien d’autres aujourd’hui ?
Miracle à Rome, par Laurent Jarneau aux éditions Salvator, 2016, 125 pages, 16 euros.