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Suis-je une catholique “ratée” sous prétexte que je confesse toujours les mêmes péchés ?

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Katrina Fernandez - Aleteia USA - publié le 20/10/16
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Plutôt que de vivre cela comme un échec, considérons cette répétition perpétuelle comme une forme de prière !Je me confesse une fois par mois et à chaque fois, je mentionne les mêmes péchés. Il y en a un en particulier qui est récurrent. C’est un peu usant et j’ai peur que le prêtre finisse par se dire que je ne suis pas vraiment sincère. Parce que sinon, j’arrêterais simplement de commettre ce péché et j’essaierais de changer mon comportement, non ? Je suis sûre que c’est ce qu’il doit se dire. Je sais qu’il faut aller se confesser régulièrement, mais du coup cette répétition perpétuelle des mêmes péchés commence à me lasser. J’en ai assez d’avoir l’impression d’être une “ratée”.  Je sais que ce n’est pas la bonne approche à avoir mais je n’arrive plus à voir la confession autrement. Pouvez-vous me réapprendre à apprécier le moment de la confession ?

Apprendre à aimer la confession

La question est de savoir : Est-il possible d’aimer aller se confesser ? En principe, on n’y va pas pour le plaisir… C’est plutôt un moment un peu délicat où on se met à nu devant le Seigneur, avec tous nos péchés, et où on implore son pardon. On reconnaît nos faiblesses humaines et on admet notre dépendance totale à Dieu. Cette vulnérabilité peut faire de la confession un moment un peu perturbant. En effet, on avoue qu’on est faible et dépendant, ce qui n’est a priori pas très valorisant.

Prenons la dernière phrase de l’acte de contrition : “Je prends la ferme résolution, avec le secours de Votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence”.

Sans cette grâce divine, nous ne pouvons nous résoudre à ne plus commettre de péchés. On ne dit pas : “Avec le secours de Votre sainte grâce et en vertu de l’excellente gestion de mes émotions…” Non… Nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes. Notre fierté nous donne à penser que nous devrions être plus forts que nos péchés et que nous devrions être à même de les combattre tout seuls. Ou de “simplement arrêter de les commettre”, comme vous le dites. Mais non…


Voir aussi la vidéo : “À la confession je dis toujours la même chose”


Voir la confession sous un autre angle 

Vous pensez que le fait d’aller vous confesser tous les mois est la preuve que vous n’arrivez pas à arrêter de commettre ce péché qui vous pèse, que vous n’arrivez donc pas à vous contrôler ? Voyez cela sous un autre angle : vous admettez avoir besoin de la grâce de Dieu et de son pardon pour éviter que ce péché récurrent ne prenne le contrôle sur vous. La confession, c’est notre rappel mensuel que sans Dieu et sans son pardon infini, nous ne sommes pas grand-chose. En ce moment, vous avez l’impression de vous battre contre ce péché et vous trouvez ça dur. Mais imaginez comment ce serait si vous ne le confessiez pas régulièrement par peur du jugement du prêtre ? Ce serait pire, ce péché vous gâcherait la vie… Et je peux vous assurer que votre prêtre ne vous perçoit pas comme une faible pécheresse sous prétexte que vous venez vous confesser tous les mois. Il considère probablement que vous êtes un être humain normal qui se donne beaucoup de mal pour vivre selon ce que lui dit sa foi. Mais si vous voulez vraiment savoir ce qu’il en pense, vous n’avez qu’à lui poser la question… Prenez un rendez-vous avec lui pour lui expliquer qu’en ce moment, la confession régulière vous pèse pour telle et telle raison.

C’est vrai qu’il est parfois frustrant et décevant de se dire : “Me revoilà avec toujours les mêmes problèmes, les mêmes péchés…” Mais il ne faut pas forcément voir cela comme un constat d’échec. Il s’agit plutôt de vivre cela comme une prière. “Me revoilà, Seigneur. J’admets que ta présence est nécessaire dans ma vie. Me revoilà, Seigneur, je dépends de toi. Me revoilà, Seigneur, j’ai besoin de ton infinie miséricorde. Me revoilà, Seigneur, je suis un homme et je suis faible. Me revoilà, Seigneur, merci de me faire don de ta grâce.”

Faire de la confession une habitude 

Honnêtement, je vous félicite d’avoir fait de la confession une habitude. Continuez sur cette voie ! Vous n’êtes en aucun cas une catholique ratée. Au contraire : vous avez engagé une lutte contre le péché et vous avez décidé que, par le biais de la confession, Dieu serait votre armure. Cela fait de vous une catholique combattante !

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