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Qui fut le “grand amour” de jeunesse de Benoit XVI ?

1959: Georg RATZINGER professeur de dogmatique et de théologie fondamentale à Freising, Allemagne.

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Andrea Tornielli - Vatican Insider - publié le 08/09/16
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Josef Ratzinger a aimé au point de douter sur son choix de devenir prêtre, et il n’est pas le seul…“Pas vraiment discret Peter Seewald, le journaliste et auteur de livre-entretiens avec Benoit XVI”, commente Andrea Tornielli, sur Vatican Insider. Josef Ratzinger aurait eu un amour de jeunesse très sérieux qui a rendu plus difficile son choix de devenir prêtre, a-t-il révélé dans un entretien au magazine allemand Die Zeit . Mais cet épisode n’apparait nul part dans les entretiens réalisés jusqu’ici avec lui, d’abord comme cardinal, puis comme Pape, ni dans l’ouvrage qui est en train de sortir en italien, et plus tard dans les autres langues, où les confidences ne manquent pourtant pas.

Josef Ratzinger et les femmes

La question de savoir si Benoit XVI, comme d’autres papes, a connu “les tourments” de l’amour pour une femme, tout le monde se posait la question, et si c’était le cas, pourquoi ne pas le dire ? Cette question lui a d’ailleurs été posée après la publication d’une brève biographie, signée de sa main et parue aux Editions Saint-Paul en Italie. Il dirigeait alors la Congrégation pour la doctrine de la foi. Le cardinal Ratzinger avait alors répondu d’un ton moqueur : “j’avais dépassé le nombre de feuillets fixé par l’éditeur !”.

Cet amour de jeunesse, a expliqué Peter Seewald, provoqua effectivement en lui “de grands tourments intérieurs”. C’était un beau jeune homme, élégant, un esthète qui écrivait des poésie et lisait Hermann Hesse. “Il faisait beaucoup d’effet aux femmes et inversement”, lui aurait confié un de ses anciens camarades d’étude. Ainsi, décider de rester célibataire ne fut pas facile pour lui.

Mais qui était cet amour de jeunesse ? Le mystère reste entier…

Pie XII aussi

D’autres papes, on le sait, se sont trouvés dans la même situation. Karol Wojtyla, par exemple. Qu’il fascinait les femmes, n’est plus un secret. En revanche le mystère plane toujours sur la “sympathie” amoureuse que le futur Pie XII – Eugenio Pacelli – du haut de ses 13 ans, nourrissait pour une certaine Lucia, au point de lui composer une poésie Santa Marinella 1889, d’un romantisme évident. Qui était cette Lucia ? Parmi les jeunes filles que fréquentaient ses sœurs et sa cousine Adèle, à Onano, dans la Latium, il y avait bien une Lucia. Et la petite phrase du curé, le soir de l’élection du Pape, des années plus tard «  si Lucia avait dit OUI, il n’y aurait pas eu de pape Pacelli », laisse supposer que c’était bien à elle qu’il pensait mais qu’elle aurait refusé ses avances.

Et… le pape François

Le pape François aussi, au fil d’une conversation avec son ami rabbin Abraham Skorka lorsqu’il était cardinal, a avoué personnellement avoir été littéralement séduit par une jeune fille. “Quand j’étais séminariste, a-t-il raconté, une jeune fille que j’avais connue au mariage d’un oncle frappa mon attention, surpris par sa beauté, au plan physique et intellectuel … j’étais très troublé et avais des vertiges. De retour au séminaire, après le mariage, je n’arrivais plus à prier. Cela a duré une semaine car dès que je m’apprêtais à le faire, j’avais l’image de cette jeune fille devant les yeux. Je dus repenser à ce que je faisais. Je n’étais que séminariste et donc encore libre, je pouvais rentrer chez moi et dire adieu à tout. J’ai du repenser à ma décision. Puis j’ai choisi à nouveau d’être religieux et j’ai poursuivi ma route. Tout cela est normal, le contraire serait anormal. Quand ce genre de chose arrive, il faut retrouver sa place. Il faut voir s’il n’y pas un autre choix à faire, se dire : «  Non, ce que j’éprouve est très beau, j’ai peur de ne pas être fidèle à mon engagement, je quitte le séminaire”. Et c’est ce que le Saint-Père conseille de faire aujourd’hui aux jeunes séminaristes qui se trouvent dans le même cas. Il les aide à s’en aller en paix, à être de bons chrétiens et non de mauvais prêtres…

Article traduit et adapté par Isabelle Cousturié

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