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Miss America : “La Bible m’a sauvé de l’anorexie”

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Sylvain Dorient - publié le 06/09/16
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La plus jolie fille des États-Unis revient de loin !Kirsten Haglund a vaincu l’anorexie avant de devenir miss États-Unis. Son coach ? La Bible !

“Quand tu souffres de problème d’alimentation, ton esprit ne fonctionne pas normalement, tu te vois toi-même comme repoussante”, se souvient la gagnante de l’élection de miss America 2008. Elle a parcouru un long chemin avant de retrouver l’appétit, en même temps que goût à la vie.

La compétition déclenche le processus

Passionnée de danse, Kirsten Haglund poussait son corps à la limite de ses possibilités et dès douze ans, elle était persuadée que pour être belle, il fallait qu’elle soit maigre. Elle voyait dans tous les magazines “perdez trois kilos, sentez-vous mieux”, et a progressivement suivi le mouvement. Certaines de ses amies du cours de danse jetaient discrètement leurs assiettes, elle fit de même. “Je mangeais approximativement 900 calories par jour”, se souvient-elle. Elle devient maigre, et se réjouissait quand quelqu’un le lui faisait remarquer : à ses yeux, elle ne serait jamais trop maigre !

Une obsession et un esclavage

L’anorexie devient “plus qu’une drogue”, pour reprendre les mots qu’elle emploie dans une vidéo qui retrace son parcours. Alors qu’un drogué repenti peut mettre à distance les substances dont il est dépendant, le boulimique ou l’anorexique sont confrontés, au moins trois fois par jour, à la nourriture ! Et c’est une dépendance qui va au-delà d’un problème physique. L’anorexique a une impression de puissance, il a le sentiment que, contrairement aux autres, il contrôle son corps. Rétrospectivement, Kirsten Haglund a le sentiment que l’anorexie était devenu une entité qui la poussait vers le gouffre.

Tentation de toute puissance

Elle se souvient : “L’anorexie me dit reste avec moi et tu auras tout ce que tu veux”. Elle ne le voyait pas, mais à 15 ans elle était devenue une coquille vide, et sa mère l’emmena voir un docteur, ce qu’elle vit comme une trahison : “Je croyais que je faisais ce qu’il fallait pour devenir une danseuse professionnelle”, se souvient-elle. Persuadée que le corps médical et sa famille se trompe, elle fait mine de suivre leurs indications, mais ne change rien au régime fou qu’elle s’est fixé.

“Je pouvais tromper ma mère ou le docteur, pas Dieu”

Elle est rattrapée par la nature, lors d’une séance d’entrainement sur un tapis roulant, elle tombe inconsciente. Au cours de sa convalescence, elle ressent brusquement le désir de manger à nouveau… de s’amuser, d’aimer d’être une vraie personne ! Elle découvre qu’elle a vécu comme coupée du monde. Elle délaisse les magazines qui lui enjoignaient de perdre du poids et leur préfère un exemplaire de la Bible, laissé par un ami, et s’attarde en particulier sur les Psaumes “Je trouvais les mots de David si riches… si réels, que j’en ai pleuré. J’ai réalisé que j’étais une enfant de Dieu, que son amour était un don gratuit, que je ne pouvais pas le gagner ou le mériter”.

Le choix du témoignage

Alors que la plupart des jeunes filles qui sortent d’anorexie préfèrent ne pas en parler, Kirsten Haglund témoigne publiquement de son expérience. Elle constate que beaucoup de jeunes filles se retrouvent dans ses paroles. L’anorexie est à ses yeux le symptôme d’une société qui a un rapport malsain au corps, et en particulier à celui de la femme.

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