Les bons conseils d’une nutritionniste pour manger sain.
“Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson.” (Jean 21, 9-13)
Depuis 2000 ans c’est la même histoire. Que vous sortiez du tombeau après trois jours à vous serrer la ceinture, ou que vous quittiez enfin les tubes à néon de l’openspace après une année de dur labeur, dès les beaux jours venus, il vous appelle : le barbecue.
Le doux bruissement du charbon qui tombe de son sac, le craquement d’une allumette, le crépitement des flammes, la caresse de la sève chaude d’une pomme de pin qui passait par là et qui finit en allume-feu, tout chez lui n’est que poème.
Il est le roi des soirées conviviales de l’été, des bords de la mer de Galilée aux campings du Pyla : le barbecue. Mais si délicieuses soient ses grillades, on l’accuse parfois d’être nocif pour la santé, voici ce qu’il faut savoir…
Le contact direct des aliments avec la flamme est à éviter !
Lorsque le charbon fume, et qu’il chauffe au-delà de 200°C, il peut libérer des substances potentiellement cancérigènes.
Comment faire alors ?
On règle le problème grâce au barbecue électrique ou bien celui à gaz qui ne libèrera pas ces éléments.
On s’arrange pour avoir à portée de main une bouteille d’eau que l’on projette sur les flammes pour diminuer au maximum les hautes températures, tout en maintenant les aliments à au moins dix centimètres des braises.
On peut insérer une feuille de papier aluminium entre les aliments et la grille. Cela permet de contenir la graisse et d’éviter qu’elle ne tombe sur les braises et prennent feu trop vite. Par contre, ne laissez pas les flammes lécher une papillote. À trop haute température, des particules d’alumines pourraient se déposer sur les aliments.
J’ajoute que bien nettoyer la grille régulièrement, évitera de recuire de petits éléments de viande restés dessus.
La grille verticale peut également être une solution.
La plancha est également une alternative, mais dont le goût final ne s’apparente pas toujours à celui d’un “vrai” barbecue.
Conclusion : plus la cuisson est douce et lente, mieux ce sera pour sa santé. Tout en sachant qu’une cuisson ratée n’engagera pas de sanctions fatales immédiates. Le problème étant la répétition. Le mieux est de varier les modes de cuisson, même l’été.
Que choisir sur mon barbecue ?
Du côté des produits gras …
- Des saucisses de toutes formes et origines (quelles soient de porc ou de poulet, sachez qu’elles contiennent souvent la même quantités de graisses),
- Des ribs arrosés de sauce barbecue,
- Des côtes de porc à la moutarde,
- Des pavés de saumon ou de thon (poissons gras),
- Sardines grillées.
Et si on essaye d’équilibrer un peu son alimentation : que manger au barbecue ?
- Brochette de volaille ou de bœuf.
Si vous privilégiez un produit du boucher, il fera souvent 150g de viande par brochette et ne diminuera pas à la cuisson. Celles des supermarchés vous réserveront souvent des surprises : pièces de seconde ou troisième catégories, qui réduisent à la cuisson, parfois gonflées à l’eau pour augmenter le poids du produits (cf. 60 million de consommateurs du mois de mai 2016) :
- Des tournedos,
- Une côte de boeuf,
- Un jambon à l’os à réchauffer,
- Un pilon de poulet mariné,
- Des poissons blancs,
- Gambas ou crevettes en vrac ou en brochettes,
- Le lapin est une viande maigre souvent oubliée des BBQ mais délicieuse en brochettes : en alternance avec des pruneaux au lard,
- Petits calamars.
Trucs et astuces :
Méfiez-vous du pain pendant vos barbecues. Il rassasie peu et on en mange souvent beaucoup, mais contient pas mal de calories.
Privilégiez les salades, contenant ou non des pâtes ou du riz… Un bon taboulé ou bien une salade de tomates, concombre et oignons rouges.
De bons légumes en accompagnement réduiront les risques cardiovasculaires, grâce aux fibres et à l’équilibre alimentaire qu’ils apportent.
Le légume de saison : la tomate
Qu’elle soit cerise pour l’apéritif, olivette, cœur de bœuf ou simplement en grappe, choissisez-la bien.
Crue en salade ou cuite en ratatouille, elle ravira vos papilles et votre porte-monnaie car en saison, la tomate n’excède pas 1 euro le kilo.
La recette :
Salade de tomate bicolores
Mélanger dans un saladier bien frais :
- 400g de tomates cerises rouges
- 250g de tomates poires jaunes
- 100g de grains de raisin épépinés
- 1 petite botte de basilic (petites feuilles émincées)
- 2 c. à soupe de vinaigre balsamique
- Sel et poivre
NB : Il n’y a pas d’huile dans cette recette pour équilibrer le menu du barbecue contenant des produits gras. Salade idéale en accompagnement de saucisses.
Et n’oubliez jamais qu’en toutes choses, la mesure a du bon ! Aussi, la prochaine fois que vous vous mettrez à table, remémorez-vous les paroles de l’apôtre Paul aux habitants de la ville de Philippe (qui devaient être des gourmands impénitents) :
“Beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent qu’aux choses de la terre.” (Ph. 3-19)
Vous voilà prévenus. Allez bon appétit !