Même si votre couple a beaucoup de kilomètres au compteur, n’oubliez pas d’en prendre soin. Un couple, c’est presque aussi simple qu’une voiture, rien ne vaut un entretien régulier pour une bonne cote à l’argus.
Il a 3 ans et les yeux qui brillent d’excitation, il tire son père par la main et vient nous reprendre son Karcher pour “nettoyer la toto neuve de papa”.
Il faut dire que le père tient à sa voiture dans cette famille. Elle a pourtant 100 000 kilomètres au compteur, mais il est interdit d’y manger et la moindre bosse sur la carrosserie déclencherait, on le devine, un drame… Elle est si rutilante que pour le petit bonhomme, ça ne fait pas un pli, elle est neuve.
Évidemment, à l’argus, sa cote dépasse ses concurrentes, un entretien pareil ça vaut un bonus, ça se trouve assez rarement, surtout chez les modèles sept places.
Une voiture familiale, passés les 100 000 kilomètres, ça raconte plutôt la vie de ses propriétaires, avec un petit côté sympathique : cette bosse faite sur le portail trop étroit des voisins, cette rayure en se garant à la maternité, un peu de paille dans le coffre, lapin oblige. Dans la boîte à gants une vieille tétine, des bonbons un peu fondus et sur les sièges des traces… Suspectes. Des CD par terre, ABBA côtoie des comptines enfantines, il y en a pour tous les goûts .
Finalement, pourquoi se priver d’y pique-niquer, on n’est pas à une tâche près.
Évidemment le nez froncé de tante Gertrude en montant à bord laisse une fâcheuse impression : elle est est si mal entretenue notre voiture ? On a pourtant essayé d’enlever l’odeur de vomi après notre voyage dans les Alpes… Sommes-nous tellement habitués à son état négligés et à ne plus faire d’effort ?
C’est vrai qu’au début, nous aussi, nous faisions attention à ce qu’elle reste propre.
Et sa cote argus alors ? Et votre plaisir à y voyager ?
Avouez que vous enviez un peu la voiture si propre de ce petit garçon, et que vous vous demandez comment vous en êtes arrivés là…
Pas de panique, un bon coup d’entretien, quelques résolutions de rentrée pour que ça dure et hop, votre véhicule est méconnaissable. Facile.
Et votre argus conjugal, vous souciez-vous de sa cote ?
Dans quel état est votre relation de couple ? Est-ce que, là aussi, tante Gertrude froncerait le nez ? (ou votre conjoint lèverait les yeux au ciel, c’est aussi un bon indicateur) Dans votre relation conjugale, n’êtes-vous pas également bien loin de votre idéal de départ ?
Souvenez-vous de ce temps où vous entreteniez si bien votre couple, de votre délicatesse mutuelle, de vos attentions réciproques. Vous n’auriez jamais laissé traîner un caleçon auprès du lit ou laisser Chéri sortir une fois de plus la poubelle, prétextant un train à attraper. Vous étiez attentifs à prévenir d’un retard, faire un compliment, ou rappeler l’anniversaire de votre premier regard amoureux.
Aujourd’hui, votre couple a peut-être beaucoup de kilomètres au compteur.
Les accidents de la vie ont un peu cabossé la carrosserie, mais où en êtes-vous de l’entretien de votre véhicule ?
Si être amoureux est aussi passif que passif comme bronzer au soleil, aimer est un verbe d’action. Et ce qui fait un couple est sa volonté de durer.
Êtes-vous habitués à une certaine saleté résiduelle, habitués à ne plus faire ces petits efforts qui font toute la différence entre une colocation et un couple durable ? Croyez-vous vraiment que chérie adore voir traîner vos caleçons, pensez-vous que chéri n’a plus besoin de compliments ?
Au fil des routes parcourues ensemble votre couple à changé, c’est normal. Un véhicule trop neuf à 150 000 kilomètres est suspect : voiture jamais sortie du garage ? Propriétaires psycho-rigides ? Pas de drame donc pour les traces d’usure inévitables, mais vigilance pour l’entretien quotidien.
C’est la rentrée : souvenez-vous du soin que vous preniez de vos cahiers neufs. Êtes-vous du genre à persévérer ou à vous lasser vite de faire des efforts ?
Faites ensemble un pas en arrière en regardant votre couple. Êtes-vous satisfait de son état ? Au contrôle technique conjugal, passeriez-vous le test ?
Voudriez-vous retrouver cet état d’esprit si vigilant des premiers mois ? Votre contre-visite, c’est ce dîner programmé rien qu’à deux dans deux semaines. Qu’il soit l’occasion de vous réjouir pour ce nouveau départ, de vous remercier pour ces efforts que vous avez remarqué chez l’autre, et d’ajuster ce qui a encore besoin de l’être. Et quand vous aurez franchi les 200 000 ensemble, n’hésitez pas à en témoigner !