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États-Unis : peur sur l’enfance

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Jaime Septién - publié le 11/08/16
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Cette photo a priori banale cache un drame aux proportions colossales. Une mère américaine, Stacey Wherman, photographiait sa fille de 3 ans hissée sur la cuvette des toilettes. Amusée par la fantaisie de sa petite, elle lui demanda pourquoi elle agissait ainsi.

La réponse fut loin de l’innocence escomptée, renvoyant à la réalité d’un pays comme les États-Unis, où sont perpétrées des tueries dans les écoles et dans les jardins d’enfant.

En effet, l’enfant n’était pas en train de réaliser un numéro de cirque. En réalité, elle s’attelait à répéter la formation qu’elle avait reçue à l’école pour tromper un éventuel tireur à la recherche de nouvelles victimes en inspectant les toilettes par le bas des portes…

Responsables politiques, regardez !

L’image, émouvante, lorsqu’on connaît le contexte, a été largement diffusée sur les réseaux sociaux. Le commentaire de la mère, Stacey, accompagnait le cliché.

“Quand ma fille m’expliqua ce qu’elle était en train de faire, je suis restée raide. Elle reproduisait un exercice enseigné à l’école, en cas d’une éventuelle attaque armée. D’après la mise en scène, il y avait un homme armé, tandis qu’elle était enfermée dans les toilettes. À ce moment, je compris que toute l’innocence de ma fille de 3 ans s’était envolée”.

“Responsables politiques, regardez : voici votre fils, vos enfants, vos petits-enfants et toutes les générations qui viendront par la suite. Ils vivront et grandiront dans un monde construit d’après les décisions que vous aurez prises. Ils n’ont pas encore 3 ans et ils doivent désormais se cacher en grimpant sur les cuvettes des toilettes”.

“Personne ne croit que le contrôle des armes pourra réduire les crimes à 100%, seulement cela contribuera éventuellement à les faire baisser d’1%, de 2%, ou de 50%.  Pour le savoir, encore faudrait-il l’essayer. De quelle manière nous servons-nous de la technologie pour apporter de la sécurité dans les lieux publics ? Comment puis-je me rendre utile ?”

Retirer les armes de la société civile

Le message a été accueilli par des milliers de réponses de soutien, appelant le gouvernement américain à se positionner au-dessus des mouvements de pressions des vendeurs d’armes très importants aux États-Unis.

Parmi eux, certains se souviennent qu’en 1996, l’Australie avait souffert d’une attaque massive dans laquelle 35 personnes moururent dans l’un des endroits les plus connus de Tasmanie. Immédiatement, “le gouvernement australien confisqua toutes les armes (…) et les australiens ne perdirent pas la tête. Cela avait du sens !”.

D’autres demandent tout simplement : “Retirez les armes des rues” – ce qui, à ce jour, n’a pas encore été fait.

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