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Osons le dialogue avec l’islam !

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Jean-Marie Dubois - publié le 10/08/16
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Nous ne surmonterons pas les difficultés que pose l’islam à l’Occident en les niant.

Osons un dialogue en vérité et sans tabou, seul moyen de sortir par le haut de cet immense défi à relever !

Islamophobie et musulmanophobie : deux postures opposées et excessives

Face aux multiples attentats, deux réactions prédominent : la réaction passionnelle et le déni. La première, que l’on désigne généralement par le terme d’islamophobie (acception médiatique désormais courante mais bien mal employée et galvaudée), consiste à répondre à la peur par la peur. À l’émotion par l’émotion. L’islam nous fait peur alors il faut faire peur. C’est la politique du bouc émissaire. On attise les peurs, les haines, et on les cristallise sur quelques personnes. Et on délaisse ainsi toute réflexion rationnelle et apaisée.

Et puis il y a la réaction qui caractérise tous nos gouvernements depuis des années. Cette fois, la peur débouche sur une certaine soumission. On fête le Ramadan à la mairie de Paris, mais pas le Carême. On préfèrera retirer les crèches dans d’autres mairies socialistes. Les Femen investissent seins nus Notre-Dame de Paris mais jamais une mosquée. D’ailleurs, depuis que les attentats pleuvent, on ne les entend plus beaucoup…

Évidemment, nous avons peur des musulmans, bien plus que des inoffensifs catholiques qui au sommet de leur rébellion se sont contentés de descendre dans la rue vêtus de roses. Alors quand on entend l’historien des religions Odon Vallet, affirmer qu’il y a un risque de radicalisation des catholiques, on a doucement envie de rire… ou de pleurer.

Comme dit le philosophe Fabrice Hadjadj, nous sommes aujourd’hui islamophiles car musulmanophobes. Les musulmans nous font peur, alors on les flatte, on est gentils avec eux. Au contraire, “les musulmans ont le désir de la vérité, il ne faut pas les sous-estimer”, nous dit encore le philosophe. Il ne faut donc pas avoir peur d’entamer avec eux un dialogue “viril”.

De l’urgence d’un véritable dialogue

Je suis toujours marqué par le bénéfice réciproque qui ressort de chacune de mes discussions franches sur le Coran et la Sunna avec des musulmans, au cours desquelles je ne crains pas de leur dire ce qui me fait peur. Mais si je portais ce même discours sur un plateau de télévision, je me retrouverais automatiquement classé au rang de réactionnaire islamophobe haineux.

La haine ? Ma religion me l’interdit si je puis dire… Mais n’est-il pas légitime d’avoir une certaine crainte devant le défi que pose le Coran à notre société occidentale ? Un certain nombre de versets et de hadiths posent question. Et pour surmonter un problème, il faut déjà reconnaître qu’il y en a un !

Concernant les autres religions, on trouve aussi bien dans le Coran : “Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez” (Sourate 9, 5) et “Ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Sabéens, et les Chrétiens, ceux parmi eux qui croient en Allah, au Jour dernier et qui accomplissent les bonnes œuvres, pas de crainte sur eux, et ils ne seront point affligés” (Sourate 5, 69). Il y en a pour tout le monde !

Historiquement, les principes qui composent la devise de la France n’ont pas le même sens pour l’islam que pour l’Occident. La laïcité, non plus. Il suffit de faire l’effort de se plonger dans le Coran pour s’en convaincre, en lisant que les non-musulmans doivent s’acquitter d’une taxe pour être tolérer dans une société musulmane, ce qui instaure de facto une hiérarchie dans les citoyens : “Faites-leur la guerre jusqu’à ce qu’ils payent le tribut de leurs propres mains et qu’ils se soient soumis” (Sourate 9, 29).

Réformer l’islam et contracter avec les musulmans

Il est donc urgent que les musulmans entrent dans une lecture historico-critique du Coran, adaptée à notre temps, comme l’Église l’a fait depuis longtemps avec la Bible. Certains ont déjà entamé le travail, mais l’islam étant très divisé, il manque cruellement une autorité pour affirmer clairement : “L’islam, c’est cela”. Le travail, qui ne peut être fait que par les musulmans, est ambitieux et prendra du temps.

Mais alors, sur le court terme, que faire ? Si la réforme de l’islam n’est pas encore faite de manière institutionnelle, la plupart des musulmans ont d’ores et déjà une vision plus souple et plus libre de leur religion. Beaucoup ont une interprétation “occidentalisée” du Coran. Que leur dire ?

Comme le dit le député Les Républicains Jean-Frédéric Poisson, “la seule manière de lutter contre le radicalisme islamique, c’est de le faire avec les musulmans et de contracter avec eux. Il faut que la France dise aux musulmans de France ce qu’elle attend d’eux en échange du fait que la France garantisse aux musulmans leur droit, leur dignité, et la décence des conditions de la pratique de leur foi”. Il n’y a plus qu’à…

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