Vivez le quotidien de nos reporters aux JMJ de Cracovie.
Lundi 25 juillet était organisée une journée avec tout le diocèse de Paris. Le matin, ceux qui n’y avaient pas encore été se sont rendus à Auschwitz avant la célébration d’une messe l’après-midi à Trzebinia, ville de 20 000 habitants à l’ouest de Cracovie. En arrivant, les différentes paroisses sont accueillies (sous la pluie) par un excellent déjeuner, comportant une soupe polonaise et en dessert, la fameuse kremowka papieska, le dessert papal à la crème. Près de 4000 pèlerins ont assisté à une messe célébrée par l’évêque auxiliaire de Paris, Mgr Jérôme Beau, qui a activement appelé les jeunes à l’évangélisation. Le soir, la majorité des groupes parisiens se sont installés à Cracovie, ou, comme c’est notre cas, en proche banlieue. Nous sommes logés dans une école primaire à Wieliczka, ville connue pour sa mine de sel – on y découvre notamment des dizaines de kilomètres de galeries, des sculptures et même une église tout en sel !
Des volontaires polyglottes pour des pèlerins du monde entier
Le lendemain, première visite de Cracovie. Des groupes de pèlerins venus du monde entier se croisent, qui en chantant, qui en lançant des slogans propres à leur pays… cette effervescence bruyante fait parfois ressembler la ville à un festival géant. Aux carrefours sont présents des volontaires polyglottes qui n’hésitent pas à renseigner les pèlerins désorientés. En fin d’après-midi, tous convergent vers la plaine de Blonia, à quelques minutes à pied du centre pour la messe d’ouverture des JMJ célébrée par l’archevêque de Cracovie. On remarque, figurant derrière l’autel, l’image de Jésus miséricordieux, tel qu’il apparut à sainte Faustine, à Plock. Le soir, les pèlerins cherchent à se restaurer aux différents points d’approvisionnement moyennant des tickets distribués aux participants ; comme à l’heure du déjeuner, ce ne sont que longues files et bousculades, comme si l’organisation avait été dépassée par l’affluence de visiteurs, dans la deuxième ville du pays qui voit tripler sa population l’espace de quelques jours. De nombreux concerts et animations sont donnés toute la soirée, à Krakow Beach – au sud de la Vistule –, sur la grand place ou dans certaines églises.
Est confié à nos prières le père Jacques Hamel, égorgé le matin même par deux islamistes. Vendredi matin sera mise en place à l’initiative des évêques de France une journée de prière et de jeûne.
“Construire des ponts, abattre les murs”
Durant trois jours, des catéchèses sont dispensées le matin dans plusieurs paroisses par des évêques – dans notre cas, un Suisse, un Français et un Québécois – avant la messe quotidienne réunissant plusieurs groupes, des diocèses de Paris (Batignolles et Passy), Rouen, Évreux ou encore Marseille.
Jeudi en fin d’après-midi, aux abords de Blonia, toutes les artères sont bloquées : c’est dans un Cracovie brumeux et sous la bruine que le pape fend la foule pour la cérémonie d’accueil préparée en son honneur. Après un mot de bienvenue, de petits spectacles, très animés, de chants et de danses sont présentés, par continent, au souverain pontife. Celui-ci s’adresse ensuite à ses “chers jeunes”, en les exhortant à ne pas vivre déjà “en retraités”, à “construire des ponts, abattre les murs”, selon la formule qui lui est chère, et à accueillir l’autre, le réfugié, le malade avec miséricorde, sans courir derrière “les sensations fortes” et les “marchands d’illusions” – cette même miséricorde, thématique phare des JMJ, “qui a toujours un visage jeune, celui du Christ”.